Comme tout le reste, les régimes sont soumis aux aléas des tendances. Mais si certains tombent dans l’oubli, d’autres, comme la « raw food diet », reviennent régulièrement sur le devant de la scène.
Ce régime à base de nourriture crue trouve ses origines aux États-Unis du 19e siècle, ainsi qu’en Suisse, où Maximilian Bircher-Benner, diététicien et inventeur du muesli, met au point des régimes qui proscrivent toute cuisson des aliments. Aujourd’hui, nombreux sont les gens qui croient aux bénéfices de la « raw food diet ».
Le principal argument des défenseurs de ce régime est que la cuisson détruit de nombreuses vitamines présentes dans les aliments, et rend ainsi ces derniers moins bons pour la santé. De plus, la chaleur de la cuisson détruirait les enzymes qu’ils contiennent, ce qui rendrait la digestion plus difficile. Sur un plan plus philosophique, quelques adeptes du manger cru revendiquent un certain retour aux sources, dans la droite ligne des régimes paléolithiques qui s’inspirent de ce que mangeaient nos ancêtres.
Les opposants à la « raw food diet » s’alarment du fait que ce mode d’alimentation prive ses adeptes de toute une gamme d’aliments impossibles à consommer cru, comme la plupart des féculents. Ces derniers risquent alors des déséquilibres nutritionnels. De plus, la cuisson détruit à coup sûr les bactéries et autres germes présents dans la nourriture. Ne pas les cuire expose aux consommateurs à de nombreuses maladies. Ce régime est ainsi déconseillé aux femmes enceintes et aux personnes fragiles.