Les maladies infectieuses ont des répercussions sur le QI

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Au cours d’une récente étude, des chercheurs danois ont constaté une diminution des capacités cognitives chez les patients ayant souffert de maladies infectieuses. Le système immunitaire faible laisserait en effet libre accès au cerveau. 

Nous sommes tous sujets à tous types d’infections, et leurs effets sont plus importants que l’on pouvait le penser. En effet, une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Aarhus au Danemark, et publiée dans la revue Plos One, démontre que les maladies infectieuses ont des répercussions sur nos capacités cognitives, des conséquences qui perdurent même après traitement.

« L’étude prouve l’existence d’un lien direct entre le nombre et la gravité d’une infection et la capacité cognitive du malade. Les infections du cerveau sont celles qui causent les dommages les plus importants, mais de nombreuses autres peuvent être néfastes », a déclaré Michael Eriksen Benrós, qui a dirigé ces recherches.

L’étude a été conséquente, puisqu’elle a été menée sur 190 000 patients nés entre 1974 et 1994. Tous avaient passé un test préalable mesurant leur quotient intellectuel (QI), et parmi eux, 35 % avaient souffert d’une infection à l’hôpital avant de passer ce test. Résultat, comme l’expliqué Michael Eriksen Benrós, « les personnes ayant été hospitalisés cinq fois ou plus à cause d’une infection présentaient un quotient intellectuel (QI) inférieur de 9,44 points par rapport à la moyenne ».

Le système immunitaire responsable de cette baisse, pas l’infection

Comment expliquer cette baisse ? Le cerveau est protégé des cellules du système immunitaire par une barrière, mais les inflammations peuvent la briser. Cela suggère que le système immunitaire pourrait être responsable de la baisse des capacités cognitives, et pas l’infection en elle-même. Pour Benrós, « les infections ont déjà été associées à la dépression, à la schizophrénie et à la démence. Mais cette étude est la première à suggérer qu’elles peuvent également influencer le cerveau des personnes en bonne santé ».

Malgré tout, des études complémentaires sont nécessaires afin de mieux comprendre les liens entre le système immunitaire d’une personne et sa santé mentale, ce qui permettrait à terme de mieux prévenir les troubles mentaux et d’améliorer les traitements.

Sources : Plos Onedailymail