Voici le plan en 7 points de la Maison Blanche pour faire face aux « astéroïdes meurtriers »

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Les chercheurs ont longtemps exprimé leurs préoccupations quant aux menaces d’astéroïdes ou météores potentiellement dangereux. Le mois dernier, la Maison-Blanche a publié un plan détaillé, intitulé « National Near-Earth Object Preparedness Strategy » visant à préparer le monde contre ce type de menaces imprévisibles.

Plus nos instruments s’affinent et mieux nous surveillons le ciel, mais en dépit des progrès exponentiels réalisés dans l’étude des astéroïdes depuis plus de 200 ans, le préavis est généralement très court entre la détection d’une menace et une potentielle collision. Il se pourrait en effet qu’un jour, le trajet d’un énorme astéroïde coïncide avec la position de notre planète et bien que ce risque soit faible, les scientifiques planchent sur les moyens de protéger la Terre de cette menace en un temps très court, le but étant de « s’exercer à affronter ces scénarios catastrophes peu probables, mais aux conséquences dramatiques », comme l’explique l’administrateur de la FEMA Craig Fugate.

Il y a un mois la Maison-Blanche publiait un rapport élaboré par le Groupe de travail interinstitutions pour la détection et l’atténuation des impacts de géocroiseurs sur la Terre. Selon ce document, l’objectif est « de préparer notre pays [les États-Unis] à faire face aux risques d’impacts en améliorant l’intégration des actifs nationaux et internationaux existants ». Cette nouvelle stratégie se fonde sur le travail déjà en cours de la NASA qui vise à la détection des géocroiseurs et se divise en sept objectifs principaux :

1. Améliorer la détection des géocroiseurs, les capacités de suivi et de caractérisation. Ce premier but consiste à investir dans la technologie qui nous aidera à suivre et étudier les géocroiseurs comme le fait le Minor Planet Center ou encore Scout, le nouveau système d’alerte précoce de la NASA.

2. Développer des méthodes pour la déviation et la perturbation de géocroiseurs. Si deux missions (japonaise et américaine) se sont déjà rendues sur des astéroïdes afin d’en ramener des échantillons, la NASA collabore avec l’Agence spatiale européenne (ESA) pour mener prochainement une opération inédite : la mission AIDA dont le but est « d’employer une technique d’atténuation des risques appelée “impacteur cinétique” pour tester si l’on peut dévier les astéroïdes de leur trajectoire. »

3. Améliorer la modélisation, les prévisions et l’intégration de l’information. Le but ici est de modéliser avec précision les trajectoires de géocroiseurs potentiellement dangereux et de réduire l’incertitude. Le but ultime est de savoir avec certitude si oui ou non un objet va nous frapper, et si oui, de savoir quelles en seront les conséquences.

4. Élaborer des procédures d’urgence pour les scénarios d’impact.

5. Mettre en place une réponse d’impact et des procédures de recouvrement. Un dernier recours, certes, mais en supposant que l’impact soit jugé « inévitable », les autorités anticipent également des scénarios de recouvrement. En d’autres termes, comment repartir à zéro. Tout dépendrait alors du lieu d’impact (océan profond, région côtière, ville ou au milieu de nulle part). En fonction de cela, les autorités élaborent ainsi différents protocoles de reprise.

6. L’effet de levier et le soutien de la coopération internationale. Cette étape de la stratégie porte sur la façon dont les États-Unis et la NASA devront collaborer avec les gouvernements étrangers pour planifier, suivre et se préparer à ces événements.

7. Établir des protocoles, des seuils de coordination et de communication pour prendre des mesures. En d’autres termes, mettre en place des protocoles qui viseront à communiquer aux médias et au public.

Selon la Planetary Society, nous avons découvert à peu près 60 % des astéroïdes et comètes à courte période proches de la Terre (avec des périodes orbitales de moins de 200 ans) dont les diamètres sont estimés à 1,5 kilomètre ou plus. La bonne nouvelle, c’est que les corps potentiellement dangereux n’ont que 0,01 % de chance d’impacter la Terre dans les 100 prochaines années. Inutile de s’inquiéter donc, mais il n’y a pas de mal à se préparer. Vous pouvez lire la déclaration complète ici.

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