Mais quelle est cette chenille aux allures de serpent ?

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Crédits : capture YouTube / Andreas Kay

La chenille d’une espèce en particulier est capable d’une véritable prouesse en termes de stratégie défensive. En effet, elle peut choisir de modifier son apparence afin de ressembler à un serpent. Cela lui permet de berner ses nombreux prédateurs afin de s’en protéger.

Une technique très surprenante

« Lépidoptères » est le nom savant que l’on donne aux papillons. Ceux-ci ont peut-être le plus fascinant des cycles biologiques avec leurs quatre stades de développement correspondant chacun à une apparence différente. Après l’éclosion de l’œuf, la chenille devient chrysalide puis papillon. Le stade larvaire (chenille) est sûrement celui durant lequel l’animal est le plus vulnérable. La principale raison de cette vulnérabilité est son déplacement dont la lenteur est évidente. Certaines espèces usent de moyens spécifiques pour se défendre ou se protéger. Il peut s’agir de camouflage, de poils urticants ou encore d’épines toxiques.

L’espèce Hemeroplanes triptolemus commune dans plusieurs pays d’Amérique Latine prend quant à elle l’apparence d’un autre animal. Au stade larvaire, la chenille a un corps jaune-vert sur le dessous et brun sur le dessus. Ces couleurs lui permettent de se fondre dans le décor de la forêt tropicale. Toutefois, ce camouflage n’est pas suffisant face à ses prédateurs.

Lorsqu’elle se sent menacée, la chenille en question rétracte ses pattes et étire les segments antérieurs de son corps. Elle arbore alors une forme très impressionnante, ressemblant comme deux gouttes d’eau à un petit serpent menaçant ! Comme le montre la vidéo en fin d’article, son apparence devient assez déconcertante. De plus, la chenille a accentué la ressemblance jusqu’à faire apparaître deux taches sombres donnant un effet « yeux de serpent ».

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Crédits : capture YouTube / Andreas Kay

De nombreuses chenilles l’utilisent

Parmi les nombreux prédateurs de cette chenille, les oiseaux occupent une place de choix. Face à la métamorphose, ils croient toutefois faire face à un de leurs propres prédateurs. Par ailleurs, une étude étasunienne publiée en 2010 affirmait que les « yeux de serpent » étaient une partie de la stratégie adoptée par des centaines d’espèces tropicales de chenilles. Alors évidemment, les oiseaux les plus malins ne se laissent pas avoir. Cependant, cette méthode a tout de même largement fait ses preuves.

Malgré un taux d’efficacité n’atteignant pas les 100 %, la chenille continue d’ailleurs d’utiliser sa technique. Elle se transforme jusqu’à que la menace disparaisse avant de finalement « se détendre ». Parfois, elle peut même faire mine d’attaquer son prédateur afin d’accentuer l’effet de surprise et ainsi, augmenter ses chances de survie.

Découvrez cette surprenante « chenille-serpent » en images :