Cette année la pluie de météores des Lyrides atteindra son pic d’intensité dans la nuit du 22 au 23 avril. À cette date, la Lune sera absente, nous promettant une luminosité très favorable.
Vous avez du mal à trouver le sommeil en cette période de confinement ? C’est normal, nous vivons depuis plusieurs semaines dans un grand climat d’anxiété qui, naturellement, tend à nous rendre plus éveillés. Si tel est aussi votre cas, vous pourriez peut-être en profiter pour lever les yeux au ciel. La nuit du 22 avril prochain (mercredi) sera en effet le théâtre d’une pluie d’étoiles filantes très attendues : celle des Lyrides. L’occasion d’apprécier jusqu’à 50 météores par heure.
Une Lune très favorable
Pour maximiser vos chances de pouvoir assister à l’événement, levez-vous un peu avant l’aube et regardez en direction de l’étoile Vega, la plus brillante de la constellation de la Lyre. D’autant que, cette année, le pic d’intensité tombera la veille de la nouvelle Lune, une phase durant laquelle notre satellite, durant sa révolution synodique qui dure environ 29,53 jours, se trouvera entre la Terre et le Soleil. Elle ne sera donc pas visible dans la ciel nocturne ce qui, dans le cadre de nos observations d’étoiles filantes, est une très bonne nouvelle.
En temps normal, il est évidemment conseillé de choisir un lieu éloigné des villes et de toute pollution lumineuse pour une observation optimale. Malheureusement, en cette période de confinement, beaucoup seront contraints de rester chez eux, en ville. Croisons donc les doigts pour que les conditions soient malgré tout suffisamment bonnes pour que vous puissiez apprécier la scène.
Notez également que si le pic d’activité est normalement prévu pour la nuit du 22 au 23 avril, il est aussi possible d’apercevoir entre 10 et 20 météores par heure au cours des nuits précédentes et suivantes (dès cette nuit, jusqu’au 26 avril prochain).
Rappelons que nous devons les Lyrides à la célèbre comète Thatcher. Lorsque notre planète traverse le flux de débris laissés par l’objet, certains d’entre eux se retrouvent alors brûlés dès leur entrée dans l’atmosphère. Celles que nous appelons « étoiles filantes » sont donc en réalité les traînées d’air chaud créées par ces débris enflammés. Pour rappel, la dernière visite de la comète remonte à 1861 (l’année de sa découverte), et la prochaine ne devrait pas se produire avant 2276.
Les prochaines « pluies » attendues cette années
-Les Êta Aquarides, du 19 au 28 mai, associées à la comète de Halley.
– Les Perséides, du 17 juillet au 26 août, associées à la comète Swift-Tuttle, dont le pic a lieu dans la nuit du 12 au 13 août (jusqu’à 100 étoiles filantes par heure).
– Les Orionides, du 2 octobre au 7 novembre, également constituée des débris de la comète de Halley.
– Les Léonides, du 6 au 30 novembre, associée à la comète Temple – Tuttle.
– Les Géminides, du 4 au 17 décembre, produites par un objet céleste baptisé « 3200 Phaethon » (probablement un astéroïde).
– Et enfin les Ursides, du 17 au 26 décembre, que nous devons à la comète 8P / Tuttle.