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Pourquoi l’utilisation du GPS est nuisible à notre cerveau

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Crédits iStock

S’il nous aide à nous orienter, le GPS serait finalement mauvais pour nos capacités d’orientation à long terme en déconnectant les fonctions cérébrales qui en sont responsables. Telles sont les conclusions d’une équipe scientifique britannique.

Dans la revue Nature Communication, une équipe britannique publie une étude qui conclut que l’utilisation du GPS pour nous orienter dans l’espace est nuisible pour notre cerveau à long terme et rend nos fonctions cérébrales d’orientation « éteintes ».

C’est en 2014 que le « GPS cérébral » a été découvert par une équipe de trois chercheurs, ce qui leur a valu de recevoir le Prix Nobel de médecine. Ils avaient ainsi découvert des cellules de l’hippocampe qui aident les animaux à enregistrer des informations spatiales pour s’orienter. Combinées avec le cortex préfrontal qui aide à la planification et à la prise de décision, cela constitue le « GPS cérébral ».

L’objet de cette analyse était donc de savoir ce qu’il advenait de ce GPS cérébral lorsque l’homme est assisté par un GPS pour s’orienter. Pour cela, 24 volontaires ont participé à l’étude et ceux-ci devaient apprendre à se repérer dans le quartier de Soho à Londres tandis qu’une IRM fonctionnelle mesurait leur activité cérébrale. Différentes simulations leur ont été soumises. Dans certaines d’entre elles, les volontaires devaient rejoindre une destination particulière en se repérant par eux-mêmes et dans d’autres, ils étaient assistés par un GPS.

La conclusion, c’est que lorsque les participants devaient s’orienter par eux-mêmes, l’activité de l’hippocampe et du cortex préfrontal était élevée, augmentant avec le nombre d’options disponibles. En revanche, ces zones ne réagissaient plus lorsqu’ils étaient assistés. « Nos résultats s’accordent avec des modèles dans lesquels l’hippocampe simule des parcours sur des chemins possibles futurs, tandis que le cortex préfrontal nous aide à planifier ceux qui nous mèneront à destination. Quand nous avons la technologie pour nous indiquer le chemin à parcourir, le cerveau ne réagit pas au réseau de rues », commente dans un communiqué Hugo Spiers, de l’University College London, en charge de l’étude.

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Rédigé par David Louvet-Rossi