Le 2 décembre, le monde aura enfin un aperçu du Northrop Grumman B-21 Raider, un nouveau bombardier furtif qui est décrit par son fabricant comme « l’avion militaire le plus avancé jamais construit ». La société a d’abord remporté le contrat de construction du B-21 pour l’US Air Force (USAF) en 2015. Depuis, toute sa production est restée secrète.
Un « fantôme » bientôt révélé
Northrop Grumman est l’un des fleurons des secteurs de l’aéronautique et de la défense américaine. C’est également la troisième entreprise d’armement dans le monde. En 2015, l’entreprise s’est vue attribuer un contrat pour le développement d’un nouveau modèle de bombardier : le B-21, l’idée étant de coller aux exigences technologiques actuelles. Depuis l’attribution de ce contrat, Northrop Grumman a donc réuni une équipe nationale pour concevoir, tester et construire cet avion d’attaque décrit comme le plus avancé au monde.
Après plusieurs années de développement, le B-21 sera révélé lors d’une cérémonie le 2 décembre à l’usine de production de Northrop Grumman à Palmdale, en Californie, selon un communiqué de l’armée de l’air américaine. « Le dévoilement du B-21 Raider sera un moment historique pour notre armée de l’air et la nation« , a déclaré le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’armée de l’air.
Le B-21 est un bombardier furtif à longue portée, hautement résistant et pénétrant qui remplacera progressivement les bombardiers B-1 et B-2. Le premier est un bombardier stratégique à long rayon d’action et à géométrie variable développé par les États-Unis dans les années 1970. Il en reste une soixantaine en service. Le second (le Northrop B-2 Spirit) est l’un des plus célèbres avions furtifs existants. C’est aussi l’aéronef le plus onéreux du XXe siècle, avec un coût unitaire estimé à plus de deux milliards de dollars US. Il n’y a eu que 21 exemplaires construits à la fin de la guerre froide.
Ce que l’on sait pour le moment
Le B-21 devrait ainsi devenir l’épine dorsale de la flotte de bombardiers de l’US Air Force. Toutefois, le développement de cet avion était naturellement classé secret défense et on ne sait donc que peu de choses sur ses capacités ou sa configuration, si ce n’est qu’il sera capable de voler avec et sans équipage. Il pourra en outre transporter et déployer des armes conventionnelles et nucléaires.
De plus, le bombardier furtif serait capable d’effectuer des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) et de mener une guerre électronique (brouillage ou usurpation des radars et des systèmes de communication, par exemple). Enfin, il serait conçu de manière à permettre des mises à niveau futures.
Selon un communiqué de la société, six avions d’essai B-21 seraient déjà à divers stades d’assemblage final. Un premier vol aura probablement lieu en 2023, mais les responsables militaires n’ont pas encore annoncé de dates cibles fermes.