La Lune rétrécit et ses failles sont orientées par la gravité terrestre

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En 2010, les astronomes révélaient que le refroidissement de la Lune conduisait à son rétrécissement. Aujourd’hui, ce phénomène est toujours en cours, et en étudiant les failles de notre satellite, appelés escarpements lobés, on apprend que c’est la gravité terrestre qui oriente ces failles.

Cinq ans après avoir découvert le phénomène de contraction de notre satellite, il semble que celui-ci, récent, soit toujours en cours. En géologie, les failles de la surface de la Lune, ou rides, sont appelées des escarpements lobés, et leur récente étude révèle que ceux-ci doivent leur orientation aux forces de marée gravitationnelle de la Terre.

Si la Lune possède une influence gravitationnelle sur la Terre avec les marées, notre planète rend la pareille à son satellite en orientant les escarpements lobés de sa surface, qui représentent des failles d’une dizaine de kilomètres de longueur et de quelques mètres de hauteur. Si 70 de ces failles étaient déjà connues des astronomes, quatorze nouvelles ont été découvertes en 2010 par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), menant les scientifiques à la conclusion que la Lune rétrécissait.

Nous sommes en 2015 et la sonde poursuit sa mission de reconnaissance lunaire, et après avoir imagé plus de 75 % de sa surface, elle a pu identifier plus de 3200 escarpements lobés. Après analyse de leur répartition et de leur orientation, il apparaît qu’ils subissent une influence autre que la géologie lunaire. « Il y a une tendance dans l’orientation des milliers de failles. Cela suggère que quelque chose influence leur formation et agit à l’échelle de toute la Lune, en les réaménageant », déclare Thomas Watters, du Musée de l’air et de l’espace de Washington, aux États-Unis.

Pour Thomas Watters et son équipe, c’est donc la force gravitationnelle terrestre qui influence leur orientation. « Dès le début de la mission, nous supposions que les forces de marée jouaient un rôle dans la formation de ces caractéristiques tectoniques, mais nous n’avions pas une couverture suffisante pour faire des déclarations définitives », ajoute Mark Robinson, co-auteur de l’étude parue dans la revue Geology. « Grâce au LRO nous sommes maintenant en mesure d’étudier la Lune en détail, comme aucun autre corps du système solaire et découvrons des processus subtils mais importants qui, sans la sonde, resteraient cachés » conclut John Keller, chargé du LRO.

Source : geology