Dans un an, le programme Artemis devrait débuter sa première mission vers la Lune. À l’aube de la concrétisation de ce projet très ambitieux, la NASA a récemment publié un rapport définissant ses priorités scientifiques concernant cette fois la mission Artemis III, celle qui permettra aux astronautes de se poser sur le sol lunaire en 2024.
Un nouveau rapport de la NASA
Dans un an, la NASA donnera le coup d’envoi de son programme Artemis, le plus ambitieux depuis l’ère Apollo. La mission Artemis I sera une mission non habitée autour de la Lune pour permettre de tester le nouveau lanceur lourd SLS de la NASA avec la capsule Orion à son bord. La mission Artemis II (2023) prévoit quant à elle d’envoyer des astronautes en orbite autour de la Lune. Quant à la mission Artemis III (2024), celle-ci devrait marquer le retour des astronautes étasuniens sur le sol du satellite de notre planète. Il s’agira de deux astronautes, dont la toute première femme à poser le pied sur l’astre.
Dans un communiqué publié le 7 décembre 2020, la NASA a défini ses priorités scientifiques, justement dans le cadre de la mission Artemis III. Dans ce rapport figurent sept objectifs scientifiques prioritaires. Parmi ces derniers, nous retrouvons la compréhension des processus planétaires et de l’origine des matières volatiles des pôles de la Lune.
« La Lune a un vaste potentiel scientifique que les astronautes vont nous aider à exploiter », a notamment déclaré Thomas Zurbuchen, administrateur en lien avec la NASA ayant présenté ce rapport.
Améliorer les conditions de travail des équipes sur la Lune
Rappelons tout d’abord que lors de cette mission Artemis III, les astronautes passeront seulement six jours et demi sur la Lune maximum. Ainsi, chaque minute comptera. Le rapport rédigé par des scientifiques de la NASA et du monde académique entend donc améliorer les conditions de travail de ces astronautes en comparaison avec celles du programme Apollo (1961–1972). Cela permettra notamment de les aider à mieux sélectionner les échantillons selon leur intérêt scientifique. En effet, aucun géologue ne fera partie de l’expédition, contrairement à la dernière mission Apollo (1972).
En outre, les auteurs du rapport pensent que la NASA devrait prévoir un moyen de communication vidéo en haut débit. Une équipe sur Terre pourrait ainsi épauler les astronautes dans leurs choix. Les experts estiment également que la NASA devrait développer des appareils scientifiques plus légers, mais aussi plus performants capables de procéder à plusieurs mesures à la fois. L’objectif sera de faire tenir le tout dans l’atterrisseur, dont la construction n’a pas encore été décidée. Il y a six mois, la NASA avait retenu trois projets, à savoir ceux de Blue Origin, SpaceX et Dynetics (avec Thalès).
Enfin, les auteurs du rapport pensent également qu’il faudrait envoyer à l’avance sur la Lune plusieurs instruments scientifiques, dont un générateur d’énergie ainsi qu’un rover.