Jen Psaki, la secrétaire de presse de la Maison Blanche, a déclaré ce jeudi 4 février que le président Joe Biden poursuivrait le programme Artemis visant à faire atterrir à nouveau des humains sur la Lune. En revanche, l’échéance 2024 sera probablement repoussée.
En 2017, l’administration Trump demandait à la NASA de renvoyer des astronautes sur la Lune en 2024 dans le cadre d’un programme nommé ensuite Artemis. À la différence du programme Apollo, en revanche, il ne s’agirait plus de simplement « poser les pieds » sur la surface lunaire. L’objectif sera en effet à terme d’établir des installations permanentes dans la région du pôle sud permettant à des équipages d’effectuer des séjours longue durée dans l’espace.
Nous savions dès le départ que cet objectif de 2024 était peut-être un peu ambitieux. Certains avaient alors justifié cette échéance par l’idée qu’en cas de succès, ce retour sur la Lune pourrait être opéré sous la présidence de Donald Trump, en cas de réélection. Or, depuis le mois de janvier dernier, les États-Unis sont finalement dirigés par un nouveau président : Joe Biden.
« Nous soutenons cet effort et cette entreprise«
Depuis son élection, Joe Biden ne s’était pas exprimé à propos de la NASA et de ses projets d’exploration lunaire. Certains pensaient même que son administration pouvait annuler le programme Artemis pour se concentrer davantage sur la lutte contre le changement climatique.
Finalement, l’attachée de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, a tenu à rassurer tout le monde ce jeudi lors de son briefing avec les journalistes. « Le gouvernement des États-Unis continuera de travailler avec l’industrie et ses partenaires internationaux pour envoyer des astronautes, un autre homme et une première femme, sur la Lune« , a-t-elle confirmé. « Nous soutenons cet effort et cette entreprise« .
Une échéance repoussée ?
En revanche, Jen Psaki, qui répondait à la question d’un journaliste, n’a pas mentionné l’échéance 2024 fixée par l’administration Trump. Rappelons que l’année dernière, un effort bipartisan de la Chambre des représentants des États-Unis avait plutôt cherché à pousser cette mission d’atterrissage à 2028, conformément aux objectifs précédents de la NASA. A priori, le prochain « pied » posé par des humains sur la Lune devrait donc avoir lieu entre ces deux échéances.
Rappelons que le premier volet du programme Artemis I est normalement prévu pour le mois de novembre prochain. Au cours de cette mission, le Space Launch System (SLS), le lanceur super-lourd de 98 mètres développé par la NASA depuis une décennie, sera chargé de libérer une capsule Orion sans équipage dans l’espace. Celle-ci fera ensuite le tour de notre satellite avant de revenir sur Terre. Reste à savoir si la fusée sera prête à temps. Un second test de tir à chaud est prévu à la fin du mois, après un premier test raté le 16 janvier dernier.