De la plongée sous-marine à la médecine : ces caissons hyperbare peuvent-ils traiter les rides ?

caisson hyperbare
Crédits : James Heilman / Wikipedia

L’utilisation du caisson hyperbare est très courante, notamment dans le domaine de la plongée sous-marine afin de prévenir les accidents de décompression. Ayant petit à petit intégré le monde de la médecine, l’oxygénothérapie en caisson hyperbare est aussi  proposée par certaines cliniques privées outre-Atlantique pour le traitement des rides.

De la plongée sous-marine à la médecine

Dès la seconde moitié du XIXe siècle, l’utilisation du caisson hyperbare fait son apparition dans le domaine de la plongée sous-marine. Il faut dire que les plongeurs rencontraient de sérieux problèmes. Du fait des descentes et remontées rapides, leur corps était en proie aux effets néfastes des changements de pression. Dans ce genre de cas, il peut se produire un accident de décompression (ou maladie de décompression) à l’origine de la formation de bulles gazeuses dans le corps. Les symptômes sont les suivants : pertes momentanées de l’ouïe, vertiges, douleurs au niveau des articulations, paresthésie, amnésie, perte de conscience, dyspnée, etc.

Grâce à pression accrue en son intérieur, le caisson hyperbare évite les accidents de décompression. Celui-ci permet une transition douce via une réduction du volume des bulles gazeuses. Au passage, évoquons le fait que les plongeurs ne sont pas les seuls impactés par ce genre de problème. C’est également le cas des aviateurs en altitude, des astronautes après une sortie extravéhiculaire ou encore des personnes ayant travaillé dans des caissons en air comprimé.

Comme l’explique l’Agence Science-Presse dans un article du 1er mars 2021, ce type de caissons a progressivement trouvé une utilisation en médecine. Il est question d’oxygénothérapie en caisson hyperbare, caractérisée par une présence en oxygène pouvant monter jusqu’à 100 % contre environ 21 % dans l’air ambiant.

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Des cliniques à éviter à tout prix

Au fil du temps les progrès ont permis aux médecins de comprendre qu’un fort taux d’oxygène pouvait faciliter la cicatrisation après une chirurgie. En effet, cette thérapie accélère la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, mais également de molécules jouant un rôle dans la guérison des tissus. Outre-Atlantique, des cliniques privées proposent l’oxygénothérapie en caisson hyperbare pour un tout autre genre de traitement : la réduction des rides.

Il faut savoir que l’agence Santé Canada a listé 14 états pathologiques pouvant bénéficier de cette méthode. Or, le traitement des rides n’en fait absolument pas partie. De plus, les cliniques en question – proposant des sessions d’une à deux heures – ne communiquent pas sur les mécanismes soi-disant à l’œuvre dans la réduction des rides. Il s’agit ici d’une méthode miracle comme il en existe d’autres (ex : crème anti-rides), en tout cas en l’absence d’études scientifiques prouvant ses effets positifs.

Enfin, pénétrer dans un caisson hyperbare dans le cadre d’une oxygénothérapie n’est pas sans risque. L’Agence Science-Presse a évoqué des travaux intégrant des animaux ayant finalement eu la peau brûlée, des traumas de l’oreille en moyenne chez 2 % des patients humains ainsi que des décès pour cause d’incendie. Il faut dire qu’un fort taux d’oxygène peut être synonyme d’issue mortelle si une simple étincelle se produit.