L’orbite mouvante de la Terre influence-t-elle l’évolution de la vie ?

Crédits : NOAA's National Ocean Service

Une équipe de chercheurs s’est récemment aperçue que de nouvelles espèces de planctons apparaissent et disparaissent au cours d’une période de 60 millions d’années, bien avant l’évolution des humains. En analysant les données fossiles, il leur a semblé que les cycles astronomiques conduisaient à des effets climatiques qui correspondaient finalement à l’apparition et l’extinction de nouvelles espèces de plancton sur Terre.

L’orbite mouvante de la Terre influence-t-elle l’évolution de la vie ? Il semblerait, en effet. « Nos résultats montrent que les processus connus liés à la mécanique du système solaire ont façonné les taux macro-évolutionnaires marins relativement tôt dans l’histoire de la vie complexe », écrivent les auteurs dans cette nouvelle étude publiée aujourd’hui dans les Actes de l’Académie nationale des sciences. Les chercheurs ont examiné en détail les données de 1 794 espèces fossilisées de zooplancton, analysant notamment comment elles sont apparues et ont disparu il y a entre 481 millions et 419 millions d’années. Il semblerait que ces informations correspondent avec celles des « cycles de Milankovitch », ces changements réguliers de la forme de l’orbite terrestre autour du Soleil. Ils surviennent tous les 1,3 et 2,6 millions d’années, et ont pu avoir des effets importants sur le climat.

Ces « grands cycles » auraient donc modulé la variabilité climatique, alternant des périodes de stabilité relative dans l’environnement avec des périodes de déséquilibre maximal. Ils ont influencé la circulation et la structure océaniques, et donc les populations de phytoplancton à la base du réseau trophique marin. C’est notamment le cas des graptoloïdes, un grand groupe  de zooplancton du paléozoïque précoce. Ces cycles astronomiques pourraient donc expliquer les changements statistiques dans le nombre de nouvelles espèces de zooplancton qui apparaissent et disparaissent.

Il serait intéressant de voir si ces cycles influent également sur une gamme plus large d’organismes, car il n’est pas exagéré de penser que les forces cosmiques puissent être le moteur du renouvellement des espèces. Rappelons que la semaine dernière, des chercheurs ont émis l’hypothèse que les orbites des planètes Jupiter et Vénus pourraient avoir une influence sur le climat de notre planète, influençant l’orbite terrestre tous les 405 000 ans.

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