L’ombre d’une planète potentiellement habitable ouvre la voie à la recherche de vie extraterrestre

Illustration artistique - Crédits : Nasa

Un groupe de chercheurs de l’Observatoire astronomique national du Japon (NAOJ) et de l’Université de Tokyo annonce avoir observé le transit d’une planète extrasolaire semblable à la Terre qui pourrait abriter une vie extraterrestre.

La méthode du transit planétaire est l’une des principales méthodes en exobiologie pour la détection d’exoplanètes. Elle repose sur la mesure des faibles variations périodiques de la luminosité d’une étoile lorsqu’une planète passe devant elle. C’est donc en usant de cette méthode que les chercheurs de l’Observatoire astronomique national du Japon (NAOJ) et de l’Université de Tokyo ont pu observer le transit d’une planète extrasolaire semblable à la Terre connue sous le nom K2-3d. Alors que des milliers de transits ont déjà été observés pour des milliers d’autres planètes extrasolaires, celui-ci intéresse particulièrement les chercheurs : l’exoplanète pourrait en effet abriter une vie extraterrestre.

K2-3d est une planète extrasolaire située à 150 années-lumière du Soleil (soit 150 X 10 000 milliards de km). Sa taille fait environ 1,5 fois celle de la Terre et la planète orbite en 45 jours autour d’une étoile hôte environ deux fois plus petite que le Soleil. Comparée à la Terre, la planète orbite assez proche de son étoile hôte (environ 1/5 de la distance Terre-Soleil). Mais parce que la température de son étoile est inférieure à celle du Soleil, les données suggèrent qu’elle se situerait à bonne distance pour avoir un climat relativement chaud comme la Terre. Il est alors possible que l’eau liquide puisse exister à la surface, soulevant ainsi la possibilité que la planète puisse abriter une vie extraterrestre.

L’équipe a pu observer le transit de l’exoplanète pour la première fois depuis le sol en utilisant le télescope réflecteur d’Okayama, de 188 cm d’ouverture. La diminution de luminosité de 0,07 % reste cependant proche de la limite de ce qui peut être observé avec ce genre d’instruments. La mission K2 continuera néanmoins jusqu’en février 2018. Le successeur de K2, le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS), sera quant à lui lancé en décembre 2017. Le super-instrument sondera l’ensemble du ciel pendant deux ans avec l’espérance de pouvoir détecter des centaines d’autres petites planètes comme K2-3d près de notre système solaire.

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