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Mais pourquoi l’urine de cet animal sent-elle le pop-corn ?

Crédits : Tassilo Rau / Wikimedia

Le Binturong, ou Arctictis binturong, est réputé pour avoir une urine dont l’odeur est très proche de celle du pop-corn. Des chercheurs se sont penchés sur cette particularité de ce mammifère menacé.

Faisons connaissance avec le binturong. De son vrai nom Arctictis Binturong, il est un mammifère de la famille des Viverridés (civette, genette…), qui vit dans les forêts de l’Asie du Sud-Est, et qui suit un régime principalement frugivore. D’une taille d’un mètre maximum pour un poids allant de 9 à 14 kg, le binturong est aujourd’hui une espèce menacée au stade « vulnérable », selon la classification de l’UICN, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

Connu pour sa sympathie et son côté affectueux avec les soigneurs des zoos qui en comptent parmi leurs espèces, il l’est aussi surtout pour une particularité, celle d’avoir une urine dont l’odeur est très proche de celle du pop-corn. Dans une étude publiée dans la revue The Science of Nature — Naturwissenschaften, une équipe de chercheurs de l’Université de Durham, en Caroline du Nord (États Unis), explique en partie ce phénomène.

Pour tenter d’expliquer l’odeur si particulière de cet animal qu’on appelle aussi « chat-ours », ces chercheurs ont prélevé des échantillons de son urine puis les ont analysés. Les conclusions de ces analyses ont montré qu’effectivement, l’urine de cet animal est bien composée de 2— acétyl -1 — pyrroline (ou 2— AP), porteur d’un arôme retrouvé dans le pop-corn. Il s’agit d’un composé retrouvé également dans le pain ou le riz, et qui se forme au cours du processus de cuisson des aliments, à haute température.

Mais le métabolisme de cet animal rend impossible le fait d’atteindre de telles températures, et l’analyse de l’alimentation donnée aux binturongs qui ont servi à cette expérimentation n’a révélée aucune trace de 2— AP. L’hypothèse qu’il s’agisse d’une phéromone sécrétée par l’animal pour signaler sa présence à des femelles est exclue par les chercheurs, qui suggèrent ainsi une seule hypothèse plausible, celle de l’action de bactéries symbiotiques capables de la formation d’un tel composé.

Source : sciencedaily

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Rédigé par David Louvet-Rossi