L’ISS a manœuvré pour éviter une possible collision

Crédits : Srbauer / Wikimedia Commons

Il y a deux semaines, la station spatiale a dû effectuer une manœuvre pour s’éloigner de la trajectoire d’un débris spatial. Un évènement qui met une nouvelle fois en lumière le problème des déchets spatiaux.

Le débris en question est un morceau de satellite russe, détruit par une collision en 2009. Les données radars ont déterminé que le débris devrait passer à moins de 4 kilomètres de la station, trop près pour ignorer le danger. Ce morceau, d’environ la taille d’une main aurait probablement été fatal à la station s’il l’avait percuté. Vu la vitesse à laquelle il voyage par rapport à la station une collision aurait été, d’un point de vue énergétique l’équivalent d’un choc frontal avec un camion lancé à 100 kilomètres par heure.

Avant 2012, les astronautes se seraient réfugiés dans les capsules Soyouz qui peuvent leur permettre de rentrer sur Terre en cas de catastrophe, et attendu le passage du débris. Depuis, les ATV, ces vaisseaux de ravitaillement européens sont capables de servir de propulseurs pour la station. Le 27 octobre, en activant ses moteurs pendant 4 minutes, George Lemaître, l’ATV actuellement amarré à la station a pu remonter l’orbite au point d’impact potentiel de 1 kilomètre, assez pour assurer un risque acceptable. Ce sera un des derniers services que ce véhicule rendra. En février, il devait être désorbité, et brûler dans l’atmosphère.

Le problème des débris spatiaux est une grande menace pour le secteur spatial. Heureusement, la plupart des satellites peut manœuvrer pour les éviter, et ils sont constamment suivis par des stations au sol. La réaction très rapide de l’ESA est un témoignage de l’efficacité de ces équipes, qui travaillent jours et nuit pour protéger les satellites des collisions avec ces dangereux débris.

Source : ESA