Lire 6 min par jour, c’est bon pour la santé !

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On le sait, le stress, grand fléau de ce siècle, entraîne dépressions et bon nombre de maux. Tous cherchent son remède comme ils chercheraient le Graal : médecine, sport, musique… aucun domaine n’est laissé au hasard. Et si la solution était aussi simple que de lire 6 minutes par jour ?

Une étude publiée en 2009 par l’Université du Sussex (Royaume-Uni) affirme que la lecture est le meilleur moyen d’irradier le stress de notre quotidien. Se plonger dans une histoire autre que la nôtre, découvrir de nouveaux horizons et façons de penser nous permettrait de déconnecter complètement de nos problèmes journaliers. David Lewis y croit : « Pour se détendre, peu importe quel livre vous lisez. Se laisser entraîner par une histoire permet d’échapper aux soucis et aux tensions de la journée et de se laisser prendre par le monde de fantaisie de l’auteur ». D’où vient maintenant ce chiffre magique de 6 minutes ? Il s’agit en réalité du temps nécessaire au cœur pour ralentir son rythme et aux muscles pour relâcher les tensions.

Par ailleurs, la lecture permet d’éprouver plus facilement de l’empathie émotionnelle et cognitive. En s’immisçant dans les pensées des personnages romanesques, le lecteur en devient plus indulgent quant à sa réalité et son entourage. Cela est d’autant plus vrai que le livre est un livre de fiction.
Aussi, la lecture de livres de développement personnel a un impact encore plus grand sur le stress. Effectivement, en se construisant le lecteur se concentre sur la solution de ses problèmes et non plus le problème lui-même. C’est ce que l’on appelle la « bibliothérapie ». En 2013, PLOS ONE a publié une étude de l’université de Glasgow démontrant que la lecture de livres de développement personnel ferait davantage diminuer le nombre de personnes en dépression qu’une thérapie traditionnelle.

Enfin, la lecture agit directement sur le cerveau. Selon le journal Neurologie, les lecteurs réguliers ont moins de troubles de la mémoire et donc diminuent les risques de développer la maladie d’Alzheimer. En 2011, la revue Proceedings of the National Academy of Sciences a publié les résultats d’une enquête révélant que les adultes qui entretiennent l’activité de leur cerveau par des loisirs quelconques préviennent les dégénérescences cérébrales, même si les chercheurs ont admis qu’il ne s’agissait pas non plus d’une relation de cause à effet. « Les résultats pourraient signifier que l’inactivité est un facteur à risque pour la maladie ou que l’inactivité reflète les effets subcliniques très avancés de la maladie ou les deux », avançaient les scientifiques. Sur 294 participants décédés en moyenne à l’âge de 89 ans, ceux qui entretenaient une activité cérébrale présentaient moins de 32 % de risques de déchéance mentale que leurs congénères. A contrario ceux qui n’en pratiquaient aucune voyaient leur dégénérescence mentale augmenter de 48 % par rapport au groupe ayant une activité mentale moyenne. À noter également pour ceux qui hésitent toujours entre liseuse et livre papier : rien ne vaut les bons vieux livres pour la simple raison qu’en voyant s’amonceler les pages au fur et à mesure de la lecture, le cerveau visualise son avancée et la construction chronologique.

6 minutes par jour pour toute une vie… c’est un bon investissement, n’est-ce pas ?

Sources : Elle, Levif