Une ONG a rapporté un fait assez rare pour être souligné. En effet, l’Iran a coupé l’accès à Internet dans tout le pays. Il s’agit de représailles en réaction aux protestations ayant éclaté suite à des hausses du prix du carburant.
Une population isolée du reste du monde
Dans un communiqué publié le 15 novembre 2019, NetBlocks parle de perturbations chez plusieurs fournisseurs de téléphonie fixe et mobile en Iran. Cette ONG surveillant la cybersécurité et la gouvernance d’Internet a rappelé qu’avant cela, le gouvernement iranien avait coupé l’accès au service de messagerie Telegram.
Tout a commencé par des baisses de la connectivité suivies de coupures quasi totales dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Téhéran. Toutefois, il semble que quelques personnes ont encore accès à Internet puisque plusieurs tweets ont tout de même pu sortir du pays.
« Internet est complètement fermé et je ne peux plus communiquer avec personne. Les Iraniens peuvent tout de même appeler vers l’étranger, uniquement dans certains pays, en utilisant leur téléphone, mais ils savent qu’ils sont surveillés » a déclaré Babak Taghvaee, analyste et historien de la défense vivant hors de son pays. En isolant ses habitants du reste du monde, le gouvernement signe un véritable tour de force.
Pourquoi une telle répression ?
Le gouvernement iranien a coupé Internet afin de réprimander sa population. En effet, cela fait suite aux protestations vives contre une nouvelle mesure assez incroyable dans un pays comme l’Iran. En effet, le prix du carburant a subi une hausse de 50 % ! Or, il faut savoir que ce pays est un gros producteur d’or noir. Ainsi, la population considère l’accès à cette ressource comme un droit naturel. Par ailleurs, l’omniprésence de la voiture dans le quotidien des habitants qui ont parfois des budgets plus que limités est également à l’origine de la colère.
En janvier 2019, nous évoquions une autre affaire assez similaire. En effet, l’accès à Internet a été coupé au Bangladesh durant plus d’une journée entière, et ce, en pleine période d’élections. Selon le gouvernement, il s’agissait de lutter contre la propagande et les fake news, mais l’opposition avait crié à la fraude électorale massive.
Articles liés :