Les lionceaux des cavernes dévoilent leurs premiers résultats d’analyse

Crédits : Capture vidéo

Au mois d’août dernier, une découverte exceptionnelle a été réalisée sur le territoire russe avec pour la première fois, la mise au jour de deux corps momifiés de jeunes lions des cavernes. Les analyses nous dévoilent peu à peu leurs secrets.

Nous vous relations dans cet article la découverte exceptionnelle de deux jeunes lions des cavernes, puisque jusqu’ici, seuls des ossements de ce prédateur de l’ère glaciaire avaient été retrouvés. « Pour la première fois, on a un lion complet, avec sa fourrure » s’enthousiasmait Philippe Fosse, paléontologue au CNRS de l’Université de Toulouse. Découverts sur les rives de la rivière Uyandina, ces deux lionceaux de 42 centimètres de long, dont on ignore encore s’il s’agit d’un mâle et d’une femelle, ont pour le moment reçu les noms de Uyan et Dina.

Placés dans un glacier pour éviter qu’ils ne dégèlent, leurs corps ont été envoyés en analyse à Iakoutsk, capitale de la Yakoutie, en Sibérie centrale. Ceux-ci étaient dans un état de conservation exceptionnel, puisque leur fourrure, leurs pattes, leur queue, leurs oreilles, leurs yeux, et même leurs moustaches sont restés intactes. Une première estimation fait remonter leur existence à plus de 12 000 ans, et ils seraient morts au terme de deux ou trois semaines de leur vie, au vu de leurs dents de lait et de leur taille.

L’analyse d’échantillons prélevés montre qu’ils ne sont pas morts des suites de maladies dangereuses, comme la peste sibérienne par exemple, mais que la cause de leur décès pourrait être un effondrement du sol qui les aurait pris au piège. Leurs corps se seraient retrouvés piégés dans un environnement sans oxygène (anaérobie), ce qui a permis une si bonne conservation.

De prochaines analyses nous en apprendront plus sur leur régime alimentaire et sur l’anatomie et la morphologie de ces spécimens. Un seul de ces deux lionceaux sera dégelé. « Nous préférons ne dégeler et ne disséquer qu’un seul petit, déclare Albert Protopopov, chef du Département d’étude de la faune du Mammouth, à l’Académie des Sciences de Yakoutie. Le deuxième lionceau sera stocké en permanence dans un état congelé. Nous prélèverons seulement quelques minuscules échantillons d’ADN provenant de ce dernier« . L’été 2016 verra une nouvelle expédition se rendre sur le même emplacement de découverte, afin de trouver d’autres animaux.

Source : natgeo