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L’intelligence humaine serait due à une faible adhérence neuronale !

Crédit : ColiN00B / Pixabay

Qu’est-ce qui différencie le système nerveux d’un être humain de celui d’une souris ? Comment notre cerveau a-t-il bien pu se différencier de celui des autres espèces animales ? D’après les recherches d’une équipe de chercheurs de l’Institut de Neurobiologie de Munich, cela proviendrait de l’association neuronale plus ou moins visqueuse du système cérébral !

Notre intelligence supérieure caractéristique d’un langage, d’une vision à long terme et surtout d’une conscience de soi même proviendrait de mutations génétiques intervenant dans l’adhérence neuronale ! Le cortex humain se décrit par un enchevêtrement de neurones espacés par de nombreuses cavités conférant à l’homme un cerveau imposant.

Contrairement à la souris dont le cortex est compact, l’homme aurait un cerveau beaucoup plus diffus et libre. C’est cette caractéristique qui aurait permis chez l’homme un développement cérébral beaucoup plus complexe. Elle serait la conséquence de mutations génétiques, dont une qui interviendrait dans un fort développement neuronal.

Crédits : Wikimédia

Daniel del Toro et son équipe se sont donc intéressés à l’expression des gènes FLRT1 et FLRT3, des gènes intervenant dans l’adhérence neuronale. En inhibant ces gênes chez des embryons de souris, les scientifiques ont alors observé des cerveaux beaucoup moins compacts et contenant des structures neuronales repliées semblables à celles du cerveau humain. Ils n’ont cependant pas pu identifier si ces souris génétiquement modifiées étaient plus intelligentes, ce sujet sera prochainement au cœur d’une nouvelle étude scientifique.

Chez un embryon humain, le développement du système cérébral se produit au centre du cerveau : de nouveaux neurones y sont produits puis se déplacent à la périphérie pour former ce que l’on appelle le cortex cérébral. Cette arrivée diffuse est possible grâce à une faible adhérence neuronale et permet la création de structures beaucoup plus complexes. Au contraire, chez la souris, une trop forte adhérence neuronale ne permet pas la création d’un système diffus et laisse une substance neuronale compacte. Ces mutations génétiques ont-elles pu un jour permettre cette différenciation du système cérébral entre l’homme et la souris et nous donner ainsi cette intelligence supérieure ?

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