L’Inde se prépare pour son tout premier alunissage avec un budget similaire à Interstellar

Wu Chunfeng lune chine Chengdu
Une artificielle pourrait fournir huit fois de lumière qu'une pleine lune, supprimant ainsi le besoin de lampadaires. Crédit : ANTHONY WALLACE / AFP / GETTY

L’Inde se prépare à devenir le quatrième pays à se poser sur la Lune, débarquant dans quelques jours son premier rover dans le cadre de sa mission baptisée Chandrayaan-2.

Après les États-Unis, la Russie et la Chine, l’Inde pourrait bientôt rejoindre le club très fermé des pays ayant réussi à poser un engin sur la Lune (en douceur). Rappelons en effet qu’une première mission tentée par l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) s’était soldée par un échec. La sonde Chandrayaan-1 qui, en 2008, avait détecté de « l’eau magmatique » dans un cratère, s’était ensuite écrasée sur la Lune avant d’être retrouvée par la NASA en 2016. La mission Chandrayaan 2 prend ici le relais, on l’espère cette fois-ci sans encombre. Direction le pôle sud lunaire.

Même budget que le film Interstellar

« Chandrayaan 2 est une mission lunaire indienne qui ira hardiment là où aucun pays n’a jamais été auparavant – la région polaire sud de la Lune, peut-on lire dans un communiqué de l’agence spatiale indienne. À travers cet effort, l’objectif est d’améliorer notre compréhension de la Lune – des découvertes qui profiteront à l’Inde et à l’humanité dans son ensemble ». Le site d’atterrissage prévu pour Chandryaan 2 se trouve à environ 350 kilomètres du bord du bassin du sud-pôle Aitken, le plus grand bassin d’impact du système solaire. Coût total de la mission : moins de 150 millions d’euros. C’est, comme le souligne le Times of India, équivalent au budget du film Interstellar, de Chistopher Nolan.

Le « Vikram Lander » – l’atterrisseur – est à la base pensé et construit pour ne fonctionner que pendant un jour lunaire complet. Soit environ 14 jours terrestres. Le principal objectif de son rover à six roues Pragyan – capable de parcourir jusqu’à 500 mètres en s’appuyant sur l’énergie solaire – sera de récolter des échantillons et de cartographier (grâce à l’orbiter) la surface de la région explorée. De quoi nous éclairer sur l’origine et l’évolution de la Lune. Les chercheurs comptent également se servir des données récoltées (avant le crash) par la mission Chandrayaan 1 dans le but d’étudier l’étendue de la distribution des molécules d’eau à la surface et en dessous.

Inde
L’agence spatiale indienne se prépare pour son tout premier alunissage réussi. Crédits : ISRO

Rappelons également que l’agence indienne développe actuellement d’autres projets en cours. La mission « Aditya », par exemple, qui vise à étudier le Soleil. Ou encore la mission « XPoSat », un satellite qui devrait se concentrer sur le rayonnement cosmique. Grâce à ces projets, l’Inde espère ainsi se faire une place parmi les « grands » de l’exploration spatiale.

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