Il y a quelques mois, la docteure en Sciences de l’éducation Laetitia Gérard s’est rendue pendant plusieurs semaines dans la ville de Tamatave (Madagascar) pour y analyser le fonctionnement des universités malgaches. Elle y a découvert des cités universitaires d’une insalubrité difficilement imaginable.
Située sur la côte est de Madagascar, la ville de Tamatave accueille une population étudiante bien supérieure aux capacités d’accueil. Ils sont pour ainsi dire pas moins de 12 000 pour 2000 places prévues et se massent dans des amphithéâtres beaucoup trop petits. Dès 4 h du matin, certains étudiants s’y rendent pour y réserver leur place, les autres devront s’installer à l’extérieur..
Si les conditions d’études sont difficiles, ce n’est rien à côté des conditions de vie. L’insalubrité des cités universitaires bat tous les records et on a peine à imaginer comment les étudiants parviennent à y vivre. « Dans une chambre de 9 m2 il peut y a avoir jusqu’à 8 étudiants. Les conditions sanitaires sont déplorables, tout est complètement insalubre. Dans certains bâtiments, il n’y a ni rideau ni porte dans les douches et les toilettes. Les fils électriques sont dénudés et côtoient les “fuites” d’eau qui sont en fait de véritables jets d’eau. Tous les murs sont moisis et l’odeur est difficilement tenable. Il n’y a pas de système de ramassage des ordures, les étudiants les jettent depuis leur fenêtre de chambre », raconte ainsi Laetitia.
Seule éclaircie au tableau, un laboratoire de recherche travaillerait sur un projet visant à réutiliser les ordures du campus pour créer de l’électricité.
Pour en savoir plus, consultez le compte rendu de Laetitia Gerard sur le site Cooperation Universitaire.