Comment l’impression 3D pourrait venir à bout des maladies cardiaques

Credit: Wikimedia commons

Les professionnels de la santé s’intéressent de plus en plus à l’impression 3D, notamment en ce qui concerne la création de modèles d’études et la recherche sur la bio-impression. Preuve d’une avancée supplémentaire en la matière, les travaux d’une université américaine concernent une application de cette technologie, et ce afin de venir à bout des maladies cardiaques.

L’impression 3D a été utilisée par des chercheurs de l’Université de Northwestern basée dans l’État de l’Illinois (États-Unis). Comme le montre la vidéo publiée par cet établissement (visible en fin d’article), Guillermo Ameer et Cheng Sun sont parvenus à créer un stent, un ressort métallique permettant de dilater les artères afin de faciliter l’écoulement du sang lorsque ces dernières deviennent trop étroites (voir schéma ci-dessus).

Ce stent obtenu via l’impression 3D a été quant à lui conçu dans un matériau polymère biodégradable issu de la synthèse d’agrumes. Celui-ci, qui ne mesure que quelques millimètres seulement, a été imprimé par le biais d’une technique nommée Micro Continuous Liquid Interface Production (MicroCLIP). Celle-ci, proche de la stéréolithographie, est adaptée à l’échelle microscopique.

« Pour le moment, la grande majorité des stents sont fabriqués en métal et disponibles dans le commerce dans différentes tailles. Le médecin est alors obligé de deviner quelle sera la bonne taille pour garder les vaisseaux sanguins de son patient suffisamment ouverts. Le problème est que chacun possède un métabolisme différent et les résultats dépendent de l’expérience du docteur, cette solution n’était donc pas optimale », indiquent les chercheurs américains.

Il faut également savoir que si un stent ordinaire nécessite une opération pour pouvoir être retiré. Or celui obtenu par l’impression 3D est révolutionnaire dans la mesure ou il est voué à se résorber dans l’organisme après un certain temps. De plus, ce type de stent pourra être garni d’anticoagulants afin d’éviter, ou du moins de réduire, les risques de récidive. Que du positif donc, en attendant une véritable application de cette technique dans le monde médical.

Ces recherches très intéressantes rappellent d’autres travaux auparavant réalisés par des chercheurs de l’Université de Melbourne. Ces derniers ont pu fabriquer des artères via l’impression 3D afin de mieux comprendre la manière dont fonctionne la circulation sanguine.

Sources : 3Dnatives3Dprint