L’impression 3D pourrait ĂȘtre une solution contre la calvitie

Crédits : Sakkawokkie - Istock

L’impression 3D s’impose dans de plus en plus de domaines, notamment dans la santĂ© oĂč on dĂ©nombre des possibilitĂ©s multiples. Il semblerait mĂȘme que cette technologie pourrait trouver usage dans un domaine d’ordre plus cosmĂ©tique. En effet, le groupe français L’OrĂ©al espĂšre utiliser cette technologie pour rĂ©gler les problĂšmes de calvitie. 

L’alopĂ©cie (ou calvitie) est souvent trĂšs mal vĂ©cue par les hommes qui en souffrent. Depuis la nuit des temps, les Hommes cherchent des moyens de repousser la perte des cheveux comme en tĂ©moignent les anciennes potions anti-chute que confectionnaient les Égyptiens. Les cheveux sont en effet synonymes de sĂ©duction, de santĂ© et de vitalitĂ©. Il n’est donc pas Ă©tonnant que Samson perde sa force lorsqu’on lui tond les cheveux dans l’Ancien Testament.

Ce vieux combat semble ĂȘtre encore d’actualitĂ©. Les innovations constantes en la matiĂšre comme le montre le trĂšs discutĂ© finasteride, un agent actif contenu dans la mĂ©dication contre la perte des cheveux. La firme L’OrĂ©al a quant Ă  elle dĂ©cidĂ© de s’associer Ă  une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans la bio-impression par laser, Poietis, pour imprimer des follicules pileux de cheveux vivants. Cette tĂąche n’est nĂ©anmoins pas des plus faciles, car les follicules capillaires (c’est-Ă -dire l’organe qui produit nos cheveux) sont tellement complexes et composĂ©s de types de cellules diffĂ©rents qu’il est trĂšs difficile de les reproduire. Cet exploit n’a d’ailleurs encore jamais Ă©tĂ© rĂ©ussi Ă  ce jour malgrĂ© de nombreuses tentatives avec des follicules pileux de souris.

Cette difficultĂ© ne dĂ©courage pas JosĂ© Cotovio, directeur du dĂ©partement de dĂ©veloppement de modĂšles et mĂ©thodes prĂ©dictifs de L’OrĂ©al Recherche & Innovation : « Nous pensons qu’en reproduisant ce follicule capillaire trĂšs compliquĂ©, nous ferons l’acquisition de nouvelles connaissances, et cela nous aidera Ă  comprendre les mystĂšres de la chute de cheveux et du vieillissement ». RĂ©ussir cette reproduction aiderait donc Ă  comprendre comment se forment les follicules et pourquoi on constate cette chute. Cela aiderait aussi grandement le domaine de l’ingĂ©nierie tissulaire. Pour L’OrĂ©al, cela ouvre aussi de nouvelles perspectives pour tester et mettre au point de nouveaux produits. « La chute de cheveux engendre des problĂšmes Ă©motionnels chez les personnes atteintes, pouvant mĂȘme mener Ă  la dĂ©pression, si nous arrivons Ă  identifier les ingrĂ©dients qui peuvent combattre ce phĂ©nomĂšne, ça serait une trĂšs grosse rĂ©volution ! »

Capture vidéo

Cette technologie dĂ©pose une suspension composĂ©e de cellules par couches successives avec un balayage par rayon laser. Ces mĂȘmes cellules proviennent de gens souffrant d’alopĂ©cie ou du patient lui-mĂȘme et le but est de les multiplier en laboratoire. Le laser projette des gouttelettes contenant les cellules sur une substance composĂ©e de nutriments leur permettant de se dĂ©velopper. JosĂ© Cotovio en est sĂ»r : « À partir de quelques cheveux, vous pouvez fabriquer des centaines et des milliers d’autres. »

Bien que cette technologie semble prometteuse, notons tout de mĂȘme qu’elle ne sera pas prĂȘte avant 2018. NĂ©anmoins, Ă©tant toujours en phase de test et de mise au point, il est trop tĂŽt pour y voir un nouvel espoir pour ceux qui souffrent de calvitie. De plus, il n’est pas assurĂ© que les implants puissent ĂȘtre implantĂ©s. Il reste ainsi bon nombre d’interrogations et si cela fonctionne, on peut se demander quel sera le prix pour en bĂ©nĂ©ficier et combien de personnes pourront donc en profiter.

Une vidéo explicative :

Sources : Express ; Calvitie-Conseil ; Dermato-Info