Un projet d’impression 3D de prothèses sur mesure porte ses fruits

Crédits : Wikimedia Commons / U.S. Navy / Mass Communication Specialist 1st Class Anastasia Puscian

L’ONG Handicap International mène depuis deux ans un projet pilote dans différents pays dans le but de mettre au point des prothèses sur mesure de membres inférieurs, qui sont imprimées en 3 D.

Depuis 2015, l’organisation poursuit son projet dans trois zones du globe pour tout autant de contextes différents : un environnement urbain au Togo, une zone de conflit en Syrie et une zone rurale à Madagascar. En 2016, 19 patients ont été équipés de prothèses sur mesure imprimées en 3D, et plus de 200 l’ont été en 2017.

Les 19 premiers volontaires ayant participé aux tests initiaux étaient déjà porteurs d’une prothèse d’un tibia sectionné. Le but de la manœuvre était de valider une méthode de fabrication pensée pour réduire les coûts et rendre la logistique plus simple.

En pratique, il s’agit de scanner sur place le moignon du patient par le biais d’un petit scanner médical portable : le Sense 3D, fabriqué par Cubify. Les données obtenues sont ensuite envoyées à la société bulgare Prosfit Technologies, partenaire du projet et spécialiste des prothèses de jambes. Cette société a pour mission de créer sur logiciel un modèle 3D imprimable de l’emboîture de la prothèse, c’est-à-dire la partie destinée à s’adapter au moignon et faire le lien avec ladite prothèse.

Vérifiée par les experts, cette méthode est équivalente en termes de qualité aux prothèses réalisées directement sur place par moulage du membre sectionné. Si cette nouvelle technique permet de réduire les coûts sans perdre en qualité, Handicap International désire essayer de nouveaux matériaux afin d’obtenir un coût encore plus réduit. C’est ainsi que seront testés des matériaux comme le fil de maïs en lieu et place du plastique.

« Avant, il fallait faire un moule en plâtre du moignon, revenir quatre ou cinq fois pour l’ajuster. Puis il fallait mettre une résine autour du plâtre. Là, on a un petit scanner, qui se range dans un sac, qui permet de prendre les mesures du moignon », confiait une porte-parole de l’ONG à Handicap.fr.

Enfin, il faut savoir que pour 2018, le projet investira une quatrième zone située cette fois en Inde, et que pour le Togo l’impression 3D se tournera également du côté des orthèses, un élément assistant une structure articulaire ou musculaire, dont le besoin se fait également sentir sur place.

Sources : Sciences et AvenirHandicap.fr