Quel est l’impact de la pollution sonore sur le chant des oiseaux ?

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Si le bruit est une source de pollution et de dérangement pour les humains, c’est également le cas d’animaux comme les oiseaux. En effet, une étude récente a mis en exergue l’effet des nuisances sonores sur leur chant.

Il y a peu, nous évoquions le bruit comme étant la prochaine grande crise de santé publique dans les espaces urbanisés. La santé humaine est en jeu et ce genre de pollution peut favoriser l’hypertension, l’insomnie et autres troubles du sommeil ou encore la perte d’audition. Seulement, les hommes ne sont pas les seuls êtres vivants touchés par la pollution sonore.

Une étude américaine publiée le 8 janvier 2017 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS) a démontré l’impact négatif de la pollution sonore sur les oiseaux. Il s’avère que plus le bruit est présent, moins les oiseaux chantent, ou plutôt ceux qui continuent de chanter doivent hausser le volume. Ainsi, les oiseaux chantent moins souvent, moins longtemps et les nuances sont moins présentes dans leurs mélodies.

Ceci est une source de stress chronique chez ces animaux. En effet, la communication entre les volatiles est moins nette et il faut savoir qu’avant toute autre chose, le chant des oiseaux sert à l’accouplement. Autrement dit, la reproduction est impactée par le fait que les oiseaux ne peuvent plus vraiment attirer les autres individus comme auparavant. En ce sens, l’étude pointe une baisse de la population d’oiseaux près des zones très bruyantes telles que les villes, particulièrement dans des zones où se trouvent les aéroports. Par ailleurs, certaines espèces décalent leur horloge biologique et chantent plus tôt le matin, lorsqu’il y a un peu plus de calme.

La pollution sonore a également des répercussions sur l’anatomie des oiseaux. L’étude a montré que les oisillons nés à proximité des zones bruyantes sont de taille plus réduite, et leurs plumes moins grandes. Aussi, le stress des parents est plus intense et ces derniers hésitent davantage à quitter leur nid pour trouver de la nourriture à leur progéniture.

Sources : ConsoGlobeActualité Houssenia Writing