L’île du Groenland elle aussi touchée par un énorme incendie visible depuis l’espace

Photo satellite prise le 3 août 2017 Crédits : Landsat USGS © NASA

Bien que l’île du Groenland soit proche du Pôle Nord, celle-ci connaît une augmentation spectaculaire des feux ravageant ses terres. Les scientifiques s’inquiètent de cette situation que l’on impute pleinement au réchauffement climatique.

Les feux de brousse sont généralement associés aux zones sèches et chaudes, mais les inquiétudes concernant le Groenland se font de plus en plus sentir. Un incendie ayant débuté le 31 juillet 2017 a ravagé quinze kilomètres carrés de terre et les panaches de fumée ont été visibles depuis l’espace grâce aux satellites de la NASA, à environ 150 kilomètres au nord-est de Sisimiut (5 500 habitants) située sur la côte ouest de l’île. 500 hectares sont d’ailleurs toujours en flammes, menaçant la santé des habitants et les activités de l’aéroport Kangerlussuaq situé non loin.

Photo satellite prise le 3 août 2017
Crédits : Landsat USGS © NASA

Le nombre de feux de brousse touchant la plus grande île du monde a été multiplié depuis 2010 et plus fortement depuis 2015 avec un pic inédit atteint cette année. Cet été, la température tourne autour de 12 °C, des températures anormalement élevées à cette période et dans cette région du globe. Stef Lhermitte, professeur au Delft University of Technology, estime qu’il s’agit ici du « plus grand (feu) jamais enregistré par les satellites depuis 2000 ».

Alors que les causes du départ de feu restent encore à déterminer, les scientifiques estiment que le réchauffement climatique favorise ce type de catastrophe, car le Groenland est plus connu pour sa calotte polaire ! La fonte de la glace et du pergélisol ont mis à nu la végétation et permis un assèchement de la région. Bien que la végétation du Groenland soit en grande partie composée de toundra (herbes et mousses), de nombreuses zones sont dotées d’une végétation arbustive (bouleaux nains) parfois très dense.

Par ailleurs, les scientifiques indiquent que ces feux libèrent des quantités importantes de CO2 ainsi que des microparticules noires qui se déposent sur la couche de glace couvrant la région, ce qui a pour effet d’accélérer sa fonte.

Enfin, le réchauffement climatique apporte chaque année son lot de nouveautés, notamment quelques records atteints récemment dans la vallée de la Mort en Californie (États-Unis) comme l’indique ConsoGlobe. En juillet 2017, la moyenne des températures était de 41,89 °C, ce qui représente le mois le plus chaud jamais enregistré aux États-Unis et dans l’hémisphère nord-occidental.

Sources : Le MondeConsoGlobeDNA