L’Ifremer à besoin de vous pour recenser un ver protecteur de littoraux !

Pseudo-récif d'hermelles observé au Portugal Crédits : Wikipédia / Júlio Reis

L’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) sollicite les promeneurs afin de recenser les hermelles, un genre de ver marin. Il ne s’agit cependant pas d’un ver quelconque puisque celui-ci construit des abris protégeant les littoraux de l’érosion !

L’hermelle ou Sabellaria alveolata en un ver marin tubicole, c’est-à-dire construisant une sorte de tube de sédiment sableux cimenté par des sécrétions particulières. Considérées comme des pseudo-récifs, ces constructions peuvent parfois mesurer deux mètres de hauteur, et se trouvent un peu partout sur la façade atlantique, du Maroc jusqu’à l’Écosse.

Le fait est que ces récifs protègent les côtes de l’érosion en réduisant la force des vagues et hébergent également des milliers d’espèces marines y trouvant refuge et source de nourriture. L’Ifremer a lancé durant l’été 2017 un projet baptisé REEHAB, destiné à mieux évaluer la répartition géographique des hermelles.

« Nous souhaitons savoir si des récifs sains sont construits par des vers en bonne santé et inversement. Il y a beaucoup de parallèles avec les récifs coralliens. Les résultats devraient nous permettre de proposer une mesure de l’état de santé de cet habitat particulier, aux rôles écologiques souvent cruciaux pour les écosystèmes », a déclaré Stanislas Dubois, spécialiste de la faune marine en charge du projet.

Il faut savoir que ce chercheur a rédigé une thèse soutenue en 2003 au Muséum national d’histoire naturelle de Paris intitulée Écologie des formations récifales à Sabellaria alveolata (L.) : valeur fonctionnelle et patrimoniale. Ce travail de recherche a permis de comprendre qu’à cause du piétinement et parfois de l’envasement, les hermelles sont en régression dans une grande partie de leur aire naturelle de répartition.

Évidement toujours d’actualité, ce projet participatif financé par Total appelle les promeneurs à observer les littoraux et signaler la présence d’hermelles. Ainsi, dans le cas où vous vous baladeriez sur le littoral Atlantique, n’hésitez pas à photographier tout nouveau récif et à envoyer ces clichés sur le site dédié !

Sources : ConsoGlobe – France 3 régions