Le lieu le plus toxique du monde se trouve en Inde

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Ce serait donc en Inde que l’on trouve l’endroit le plus toxique au monde, plus précisément dans les décharges situées le long de routes et auxquelles on met feu. Respirer à proximité de cette fumée pendant une minute reviendrait à un an dans une capitale polluée.

Dans la revue Atmospheric Environment, une équipe de chercheurs a publié les résultats de ses travaux d’analyses qui révèlent que l’endroit le plus toxique au monde se trouve en Inde, là où l’on trouve des décharges à l’air libre auxquelles on met feu sans traitement préalable. « Si vous mesurez la qualité de l’air aux États-Unis ou mêmes dans d’autres régions de l’Inde, vous ne verrez que des bandes grises indistinctes sur les détecteurs. Mais ces décharges ont transformé nos filtres en « arc-en-ciel » brillant et multicolore. Une collègue a même pensé que j’avais dans les mains une palette de maquillage » explique Heidi Vreeland de l’Université Duke aux États-Unis et qui a participé aux travaux.

Pour mieux nous rendre compte du niveau de toxicité dans cette zone, en une minute, une personne respire autant de substances toxiques et de particules solides dangereuses dans cet « arc-en-ciel » qu’elle en aurait respiré en un an dans une ville polluée par les gaz d’échappement de véhicules et les émissions d’usines comme nous l’apprend Michael Bergin qui a également participé aux travaux pour lesquels des échantillons de fumée de 24 décharges de Bangalore ont été prélevés et analysés.

Chaque année en Inde, ce sont près de deux milliards de tonnes de déchets, solides ou liquides qui sont produits. Mais ces déchets ne sont pas incinérés dans décharges loin des habitants et des axes de communication comme c’est le cas dans de nombreux pays puisque les résidus de mercure, de plomb, de cadmium, de zinc ou d’arsenic y sont souvent abandonnés à l’air libre et brûlés sans traitement préalable.

« On voit des tas de déchets sur les bords de presque toutes les rues en Inde. Ces déchets s’amassent jusqu’à ce que quelqu’un décide d’y mettre le feu. Cette stratégie de traitement des déchets est considérée comme normale même dans les grandes villes comme Bangalore et dans les quartiers assez aisés d’autres mégalopoles » ajoute Heidi Vreeland.

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