Selon une étude menée récemment au Royaume-Uni, la bonne qualité de l’alimentation dès le début de la vie serait très importante dans la préservation des capacités cognitives à un grand âge. Ces recherches donnent l’occasion de rappeler qu’une alimentation saine est souhaitable dans les foyers.
La responsabilité des parents et l’alimentation
En 2018, une étude menée par l’Université College London (Royaume-Uni) démontrait que la santé d’un enfant pouvait être compromise par les mauvaises habitudes alimentaires des deux parents, et ce, longtemps avant l’acte de procréation. Pour les auteurs, ces résultats visaient à accroître la sensibilisation aux facteurs de risque chez les personnes avant même de penser à concevoir un enfant.
L’experte en nutrition Kelly Cara de l’Université Tufts (États-Unis) a récemment mené des travaux qui mettent à nouveau en jeu la responsabilité des parents. Selon un communiqué du 1er juillet 2024, la qualité de l’alimentation dès la naissance jouerait en effet un rôle majeur dans la préservation des capacités cognitives à un âge avancé.
Les auteurs ont travaillé en se basant sur les données de la British Birth Cohort de 1946, un panel de 3 000 Britanniques. Les données concernaient le régime alimentaire des volontaires, leurs résultats à des tests cognitifs ainsi que différents facteurs à différents moments de la vie, entre quatre et soixante-dix ans. Par ailleurs, les résultats détaillés de l’étude ont été exposés lors de la récente réunion annuelle de l’American Society for Nutrition.
L’importance de manger sainement
Selon les chercheurs, les personnes qui ont des capacités cognitives les plus élevées au fil du temps sont celles qui consomment davantage de légumes, de fruits, de légumineuses et de céréales complètes. Cela va de pair avec une consommation plus réduite en sodium, en sucres ajoutés et en céréales raffinées. Parmi ces personnes aux bonnes capacités cognitives, seuls 8 % avaient adopté une alimentation de basse qualité et 36 %, une alimentation de très qualitative. En revanche, pas moins de 58 % des personnes présentant de faibles capacités cognitives avaient adopté une alimentation de mauvaise qualité.
« Ces premiers résultats soutiennent généralement les orientations actuelles de la santé publique selon lesquelles il est important d’établir des habitudes alimentaires saines dès le début de la vie afin de soutenir et de maintenir la santé tout au long de la vie », a déclaré Kelly Cara.
Toutefois, s’il semble essentiel d’adopter une alimentation saine au début de la vie, les chercheurs estiment qu’une amélioration des habitudes alimentaires en cours de route et jusqu’à la quarantaine peut également être bénéfique. Enfin, par préservation des capacités cognitives, il faut également notamment comprendre une réduction de risques de démence.