L’Homme serait le responsable de la disparition des Mammouths

Crédits : Mistvan / Wikipédia

Il semblerait que le réchauffement climatique et la fin de l’ère glaciaire ne soient pas responsables de la disparition des mammouths, mais que l’Homme y ait joué le rôle principal, comme le montre cette étude parue dans la revue PNAS.

Scientifiques, chercheurs, archéologues se sont succédé au cours de l’Histoire pour tenter de comprendre ce qui a été à la base de la disparition des mammouths, avançant plusieurs hypothèses, comme une tempête, un dérèglement climatique ou encore une chasse menée par les Hommes. Une étude parue en janvier dans la revue scientifique PNAS tend à confirmer cette dernière hypothèse, donnant à l’Homme la responsabilité de cette extinction.

Les auteurs de cette étude, Todd Surovell, directeur du Frison Institute et professeur d’anthropologie à l’Université du Wyoming (États-Unis) et Nicole Waguespack, également professeure à l’Université du Wyoming, ont compilé tous les endroits où des fossiles de Proboscidiens (ordre de mammifères dont descendent les mammouths et les éléphants) ont été trouvés, et les ont comparés et superposés aux sites de fouilles où ont été retrouvés des objets préhistoriques humains, puis ont comparés les datations de tous ces éléments.

« Le motif est apparu tout seul. Nous ne le cherchions même pas » explique Todd Surovell, pour qui la conclusion est claire : « Des humains se dispersent dans de nouvelles régions. Ils exploitent les proboscidiens. Les proboscidiens meurent. » Pour lui, les chances que cette extinction résulte d’un fait climatique sont minces. « Cette découverte est difficile à réconcilier avec l’explication climatique, à moins que quelqu’un nous affirme que le changement climatique a suivi à la trace, en même temps, l’expansion des humains dans le Nouveau Monde. »

L’Homme reproduit le même schéma

Chez les espèces aujourd’hui menacées d’extinction, un phénomène de sevrage précoce est observé. Ce phénomène s’est également produit pour le mammouth, comme le montre une étude réalisée par Daniel Fisher, directeur du musée de paléontologie de l’université du Michigan, et Michael Cherney en 2015, qui montrait que le bébé mammouth se sevrait de plus en plus vite sur une période de mille ans. « Ce passage à un sevrage précoce peu avant l’extinction des mammouths est une preuve irréfutable de la pression de la chasse. Cela s’ajoute à un corpus de données de plus en plus important, qui ne correspond pas à l’idée que le changement climatique a causé l’extinction de nombreux mammifères de l’ère glaciaire ».

Source : psmag