Déclaré guéri, l’homme arbre a pourtant rechuté

Crédits : Munir Uz Zaman / AFP

Plus d’une vingtaine d’opérations chirurgicales ont permis de déclarer le Bangladais Abul Bajandar guéri de ses imposantes verrues. Pourtant, la maladie a malheureusement fait son retour.

En 2016, l’histoire d’Abul Bajandar avait été abondamment relayée dans les médias après que ce dernier fût admis dans un hôpital de Dacca (Bangladesh) pour se faire retirer ses multiples verrues qui lui avaient permis d’acquérir le surnom « d’homme arbre ». Sa maladie est d’ailleurs bien connue puisqu’il s’agit de l’épidermodysplasie verruciforme (ou syndrome de Lutz-Lewandowsky), une affection cutanée rare d’origine génétique.

En 2017, les médecins ont pensé vaincre cette maladie dans le cas d’Abul Bajandar, mais après quelque temps ces derniers sont contraints de reconnaître que ce cas est plus compliqué qu’il n’y paraissait. En effet, le patient a rechuté, c’est-à-dire que ses verrues ont refait leur apparition.

L’homme âgé de 27 ans ne peut pas travailler depuis des années. Cet ancien conducteur de rickshaw a quasiment perdu espoir, vivant son quotidien dans une petite chambre d’hôpital. Ce dernier craint de devoir subir de nouvelles opérations et a peur que ses mains et ses pieds ne puissent jamais retrouver leur forme initiale.

Le point positif dans l’histoire d’Abul Bajandar est que l’hôpital, fasciné par son cas, a accepté de le soigner gratuitement. Il faut savoir que les médecins lui ont tout de même retiré pas moins de cinq kilogrammes de verrues. Ces derniers estiment qu’après sa rechute, le patient nécessitera plus de temps que ce qui était prévu. Abul Bajandar a dernièrement subi sa 25e opération, et cela devrait encore malheureusement continuer un bon bout de temps.

L’an dernier, le même hôpital avait accueilli Sahana Khatun, une petite fille de dix ans atteinte de la même maladie, le premier cas de « femme-arbre » au monde selon les médecins. Sa situation est similaire à celle d’Abul Bajandar : après que les médecins lui aient retiré ses verrues, celles-ci sont revenues, notamment sur son visage.

Sources : Sciences et Avenir – Libération