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L’habitat lunaire, nouveau projet de l’ESA pour 2024

Crédits : ESA

Après avoir fait atterrir pour la toute première fois un appareil sur une comète l’année dernière, avec Philae, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) travaille déjà sur un nouveau projet pour marquer l’histoire : construire le premier habitat sur la Lune, appelé Lunarville.

Dans une vidéo (ci-dessous) publiée récemment, l’Agence explique comment elle envisage d’utiliser les technologies de pointe pour rendre le projet faisable, comme l’impression 3D ou encore des structures pneumatiques gonflables. Celles-ci qui pourront supporter jusqu’à quatre astronautes en même temps dans l’abri qui serait implanté dans le cratère Shackleton, un immense trou de plus de 4 km de diamètre au pôle Sud lunaire.

Si seuls les États-Unis, la Russie et la Chine peuvent se targuer d’avoir déjà posé des objets sur la Lune, l’Europe intégrera ce cercle fermé dès 2018 avec la mission « Lunar Lander », soit l’envoi d’un atterrisseur au pôle Sud de la Lune. Une mission qui sera une sorte de précurseur à ses futurs projets.

En 2024, si le financement espéré au cours des neuf prochaines années est recueilli, l’ESA enverra donc un engin au pôle Sud de la Lune, pour commencer la construction de la première base lunaire de l’Histoire. Cet engin contiendra le nécessaire pour cette construction, notamment un dôme gonflable et des robots avec les imprimantes 3D.

Dès le dôme gonflable mis en place, des robots équipés d’imprimantes 3D se chargeront de construire un revêtement en dur recouvrant l’intégralité du dôme, pour le protéger de la poussière lunaire.

La construction de cette base pourrait, à terme, remplacer l’ISS pour l’exploration de l’espace. « La face arrière de la Lune, que nous ne pouvons pas voir depuis la Terre, devrait fournir les meilleures conditions pour la recherche, où des télescopes pourraient être mis en place pour avoir une vue intacte des profondeurs de l’espace », déclare le professeur Johann-Dietrich Wörner, futur directeur de l’ESA. « Au départ, l’envoi de matériaux de construction et de nourriture est la priorité. Plus tard, il serait possible de produire de l’eau à partir de l’hydrogène. Les cultures peuvent être cultivées dans des serres. Les chercheurs resteraient pendant plusieurs mois à la fois, et un service de navette permanente doit aussi être établi pour les urgences médicales », conclut-il.

https://www.youtube.com/watch?v=BFr2WmeQu74

Source : ibtimes

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Rédigé par David Louvet-Rossi