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L’exploitation d’astéroïdes commencera-t-elle en 2025 ?

Crédits : Planetary Resource

(Avec The SpaceTimes) Serons-nous bientôt en mesure d’exploiter les ressources minières des astéroïdes ? C’est en tout cas l’objectif que la société Planetary Resources s’est fixée.

Les ressources vont manquer sur Terre, et la solution pourrait être d’exploiter celles qui existent en grande quantité dans l’espace, à la fois dans les astéroïdes et les comètes. Les métaux y sont particulièrement exploitables puisqu’ils sont sept fois plus concentrés dans ces petits corps célestes que sur notre planète. Plusieurs dizaines de milliers d’astéroïdes de plus d’un kilomètre de diamètre se situent dans la ceinture principale entre Mars et Jupiter. De chacun d’entre eux pourraient être extraits plusieurs milliards de tonnes de fer, de quoi satisfaire la consommation mondiale de bien d’autres métaux durant des siècles.

L’exploitation d’un seul de ces astéroïdes générerait davantage de richesse que ce que produit la France en un an. Les métaux ne sont par ailleurs pas les seuls éléments que nous pourrions exploiter. Le carburant pourrait à l’avenir être livré depuis l’espace, de même que les ressources des véhicules spatiaux pourraient provenir de ces exploitations, en utilisant notamment l’eau pour en isoler l’hydrogène et l’oxygène. De véritables mines ou stations essence pourraient émerger au beau milieu de notre système solaire et nous permettre de nous ravitailler en chemin vers d’autres planètes.

Partant de ce constat, Planetary Resources, qui compte parmi ses fondateurs les pionniers de Google ou le réalisateur James Cameron, a mis en place un plan avec l’objectif final de commencer l’exploitation minière dans l’espace en 2025. Elle conduit pour cela un projet qui consiste en plusieurs innovations incrémentales pour sélectionner les candidats les plus intéressants. Le 28 octobre 2014, le module Arkyd-3 devait être envoyé en orbite par une fusée Antares qui a malheureusement explosé au décollage. L’entreprise n’a pas abandonné et compte envoyer un module similaire dès cet été. Celui-ci mesure quelques dizaines de centimètres de côté seulement et devrait permettre de tester les instruments qui plus tard serviront à détecter les astéroïdes qui seraient les plus aisément exploitables. La suite arrivera dès la fin de cette année avec le Arkyd-6, un module plus gros qui servira de plateforme pour imaginer les futurs modules.

– Crédits photo : Planetary Resource

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Rédigé par Raphaël Rezvanpour