L’exoplanète la plus proche de la Terre est jugée « hautement habitable »

Proxima B centauri
Crédits : ESO/M. Kornmesser

De récentes simulations informatiques s’appuyant sur plusieurs modèles terrestres suggèrent que Proxima b, l’exoplanète la plus proche de notre étoile, est susceptible d’abriter un ou plusieurs océans. Les chercheurs vont même plus loin : l’exoplanète pourrait être « hautement habitable ».

Habitable ne veut pas forcément dire habitée. Il faut dire que l’exoplanète la plus proche de la Terre, découverte il y a trois ans à 4,2 années-lumière, nous en fait voir de toutes les couleurs. D’abord jugée habitable, de récentes observations suggéraient que les conditions près de son étoile seraient telles qu’une vie potentielle aurait beaucoup de mal à se développer. Aujourd’hui, la planète revient sur le devant de la scène. De récentes simulations informatiques, basés sur les modèles observés sur Terre, laissent penser que de vastes étendues d’eau pourraient subsister sur Proxima b. Et qui dit eau, dit peut-être vie.

Proxima b est une planète rocheuse qui tourne autour de son étoile – une naine rouge – tous les 11 jours. Si elle se place effectivement dans la zone habitable de son étoile parente, il est à noter que les deux corps ont une relation intime, évoluant très près l’un de l’autre. C’est pourquoi il est très probable qu’à l’instar de la Lune avec la Terre, Proxima b ne présente qu’une seule face à son étoile. Il pourrait alors faire très chaud d’un côté et très froid de l’autre, privé de lumière. Est-ce pour autant couru d’avance ? Pas forcément.

Ces dernières simulations suggèrent en effet, d’une part que des océans pourraient effectivement subsister sur la planète, mais que toute cette eau pourrait circuler, transférant de la chaleur au côté « obscur » de Proxima b. «Même si la nuit ne voit jamais la lumière des étoiles, il existe une bande d’eau liquide dans la région équatoriale», explique Anthony Del Genio, de l’Institut Goddard d’études spatiales de la NASA à New York, et principal auteur de l’étude publiée dans la revue Astrobiology. «Le principal message de nos simulations est qu’il y a de bonnes chances que la planète soit habitable».

Plus il y aura d’eau et de terres émergées, et plus les chances de retrouver la vie « ailleurs » dans l’Univers seront grandes. Si nos moyens actuels ne nous permettent pas, pour l’heure, de répondre à cette question, de futurs télescopes pourraient bientôt faciliter l’analyse de la composition atmosphérique de Proxima b. Cela serait un grand pas en avant. Quant à pouvoir se rendre directement sur place, il va encore falloir patienter. Une nouvelle technique de propulsion pourrait néanmoins bientôt nous autoriser à le faire en 20 ans.

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