L’exoplanète Kepler 7-b révèle une atmosphère … minérale !

Crédits : Aldaron / Wikimedia Commons

L’exoplanète Kepler 7-b, découverte en janvier 2010 dans la constellation de la Lyre aurait une atmosphère minérale. Du jamais vu jusqu’à présent chez les exoplanètes.

Kepler-7 b est l’une des premières exoplanètes détectées grâce au télescope spatial Kepler. L’astre a déjà fait parler de lui en octobre 2013 lorsque les astronomes ont mis en évidence une couverture nuageuse sur cette « jupiter chaude ». Aujourd’hui, des chercheurs du MIT ont réussi à identifier la composition chimique de ces nuages. Et que ne fut la surprise!

En effet, l’analyse des données rapportées indique que l’une des faces de l’exoplanète est couverte de nuages réfléchissants, vraisemblablement constitués d’enstatite et de fostérite, deux minéraux courant sur Terre et que l’on retrouve essentiellement à l’état gazeux, dans l’atmosphère à 1400°C de la jupiter chaude.

Pour tirer de telles conclusions sur l’atmosphère de Kepler 7-b, les astronomes ont scruté la lumière de son étoile, profitant d’une configuration qui se présente périodiquement au cours de laquelle Kepler 7-b, son étoile et la Terre se trouvent sur une même ligne de visée. Une petite portion de l’étoile se retrouve ainsi masquée par Kepler 7-b. De ce fait, la lumière de l’étoile passe à travers l’atmosphère de la planète : les molécules présentes dans l’atmosphère absorbent alors certaines longueurs d’onde, différentes selon leur composition chimique.

C’est ainsi que les chercheurs ont pu déterminer que la lumière de l’étoile porte la signature d’un composé formé de silicium, d’oxygène et de magnésium… Un composé que l’on retrouve donc également dans l’atmosphère de la planète. Kepler 7-b, un nouveau monde où de sombres nuages faits de fragments de roche flottent sur une mer de gaz … Nous resterons sur Terre, merci.

Source : S&A

– Illustration artistique par  Aldaron