L’évaporation : un phénomène naturel qui pourrait bientôt répondre aux demandes énergétiques mondiales ?

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Face à la pénurie d’énergies fossiles qui s’annonce, le développement de nouvelles ressources renouvelables est aujourd’hui primordial ! Après l’énergie du soleil, du vent, des mers et des barrages hydrauliques, les chercheurs semblent avoir trouvé une nouvelle source d’énergie : la vapeur d’eau. D’après les récentes découvertes d’une équipe de chercheurs de l’Université de Columbia (États-Unis), 70 % de l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’intégralité du pays pourrait être gratuite !

L’État américain détient de nombreux lacs et réservoirs d’eau qui devraient générer près de 325 gigawatts d’énergie ! Cette énergie proviendrait de l’évaporation des eaux, un processus naturel provoqué par le rayonnement solaire. Elle dépend des conditions climatiques, mais reste tout de même constante pour suffisamment pallier les problèmes d’intermittence rencontrés lors de l’exploitation d’énergie solaire et éolienne. En effet, ces dernières requièrent des batteries qui prennent le relais lorsque le soleil ne brille pas suffisamment ou que le vent ne souffle pas assez fort.

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Une nouvelle machine fut créée en laboratoire pour traiter la vapeur d’eau et en extraire l’énergie. Ce moteur d’évaporation contrôlerait l’humidité à l’aide d’un cloaque qui s’ouvrirait et se refermerait pour permettre l’expansion puis la contraction des spores bactériennes présentes. Ce serait la contraction de ces spores qui permettrait de créer de l’énergie alors transférée à un générateur qui la transformerait en électricité.

Les scientifiques de l’étude ont aussi avancé un argument d’économie d’eau : grâce à leur processus, près de la moitié de l’eau évaporée pourrait être récupérée, soit 1/5 de la consommation américaine.
Certains états américains seront bien évidemment plus avantagés que d’autres. Les états où le climat est chaud et sec comme l’Arizona ou encore le Nevada ont des quotas d’évaporation beaucoup plus importants. Ils pourraient donc en tirer beaucoup plus d’énergie.

Ozgur Sahin et son équipe espèrent développer l’efficacité énergétique des spores bactériennes présentes dans la vapeur d’eau avec encore plus de précision. En attendant, ils testeront prochainement leur concept en extérieur, sur un lac ou même peut-être dans une serre où l’évaporation est un important phénomène naturel.

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