L’être humain se rapproche-t-il à grands pas de ses limites biologiques ?

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Alors que l’espèce humaine n’a jamais cessé d’évoluer biologiquement et de repousser ses propres limites, ces dernières semblent avoir été atteintes et il semble qu’elle approche d’un stade où elle n’évoluera plus.

Deux conceptions s’opposent quant à l’avenir de l’espèce humaine. L’une évoque un être humain en éternel progrès et en évolution continue. Celle-ci inclut les notions technologiques de « l’homme augmenté », du transhumanisme, et évoque donc une espèce qui repousse sans cesse les frontières. Pour l’autre, l’évolution biologique de l’être humain a bien des limites. S’appuyant sur les données établies – biologiques, physiques et environnementales – elle évoque un progrès désormais restreint.

Cela fait une vingtaine d’années que l’espèce humaine semble stagner dans son évolution biologique, suggérant l’atteinte de ses limites. Cet essoufflement concerne trois indicateurs majeurs qui sont les records mondiaux (performances physiologiques maximales), la taille adulte et la durée de vie maximale.

Jusque-là, les évolutions étaient aussi rendues possibles par les progrès dans des domaines externes, comme comme les progrès énergétiques, technologiques, médicaux, politiques et sociaux du XXe siècle. Tout cela a permis à l’être humain de vivre plus longtemps, d’être plus grand et en meilleure santé.

Si entre 1896 et 1997, tous ces indicateurs ont largement évolué positivement, on assiste depuis à des marges beaucoup plus faibles d’évolution. On ne vit pas plus longtemps que les records établis dans la période précédente, on ne grandit plus et on n’améliore que très peu les performances physiques maximales.

« Les activités humaines, toujours plus intenses sur une planète aux ressources finies, commencent à générer des effets délétères sur notre santé et notre cadre de vie : le réchauffement climatique, les reculs de la biodiversité, la raréfaction des ressources et l’acidification et la montée des océans pourraient n’être que des préludes », écrit The Conversation. Ces bouleversements engendrent même parfois une évolution négative. Ainsi, on assiste notamment à une baisse de la taille dans les pays concernés par les émeutes de la faim – comme en Égypte -, la diminution de l’espérance de vie pour certains groupes de populations ou encore le recul des capacités d’endurance des enfants dans la plupart des pays développés.