L’étoile de Tabby se fait une nouvelle fois remarquer

Tabby étoile
Une illustration d'artiste représentant une bague de poussière en orbite autour de l'étoile de Tabby. Crédits : NASA / JPL-Caltech

Connue pour ses fluctuations de luminosité étranges, l’étoile de Tabby est une fois de plus entrée en action, et de manière encore plus spectaculaire. Une équipe d’astronomes annonce en effet avoir enregistré la plus grande baisse de luminosité depuis 2013. 

En 2015, des chercheurs pointaient du doigt cette étoile située dans la constellation du Cygne, à environ 1480 années-lumière de la Terre. KIC 8462852, mieux connue sous le nom d’étoile de Tabby, affichait des variations inexplicables de luminosité. Était-ce des météorites ? De la poussière ? Une sphère de Dyson visant à pomper l’énergie de cette étoile ? En janvier dernier, de nouvelles données recueillies sur l’étoile suggéraient que l’obscurcissement étrange observé par les chercheurs est finalement causé par de la poussière interstellaire, et non par une mégastructure extraterrestre.

Si le mystère semble a priori résolu, les fluctuations, elles, continuent. Une équipe d’astronomes a en effet enregistré une baisse de luminosité d’au moins 5 % – qui va peut-être même jusqu’à 10 % – battant le record de la plus forte baisse depuis les données collectées par Kepler en 2011. Cette fois encore, l’explication la plus probable est qu’un nuage de poussière irrégulier tourbillonne autour de l’étoile. Il faudrait environ un mètre cube de poussière pour pouvoir bloquer 22 % de la lumière de l’étoile, ce qui n’est pas impossible.

Deux autres étoiles ont été observées avec des fluctuations de lumière particulières. La naine blanche WD 1145 + 017 présente parfois des baisses de 30 % dans son flux stellaire, ce qui indique probablement la présence autour d’elle d’un disque de poussière. L’étoile variable RZ Piscium présente également des gradations de luminosité irrégulières allant jusqu’à 10 %. Elle émet par ailleurs de grandes quantités de radiations infrarouges : la poussière est donc ici aussi incriminée, puisqu’elle absorbe davantage la lumière ultraviolette que la lumière infrarouge.

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