Si la NASA pense de plus en plus à Mars, elle garde constamment un œil sur la biosphère de notre planète, qui fluctue au rythme des saisons. Si ces données sont inestimables pour la recherche, accélérées, les images obtenues depuis l’espace nous donne à nous, citoyens, une vision à couper le souffle de la caractéristique la plus unique de notre monde : la vie.
L’instrument SeaWiFS a été lancé sur le satellite Seastar par Orbital Sciences Corporation (OSC) en août 1997, et observe maintenant la Terre depuis une orbite héliosynchrone, à une altitude de 705 kilomètres. Le capteur « voit » chaque point de la planète au minimum un jour sur deux — si l’on prend en compte la perte de données due à la couverture nuageuse, la couverture globale de la planète est assurée en une semaine environ. L’objectif du satellite est de recueillir des données sur les propriétés bio-optiques des masses terrestres et des océans de notre planète. Ce faisant, il a observé les couleurs vivantes de la Terre changer au fil des saisons. En accéléré, ces images nous révèlent alors un monde changeant, vivant, semblant presque « respirer ».
Ci-dessous la couleur blanche n’est autre que la glace qui avance et qui recule. Les tons pourpres indiquent des niveaux clairsemés de phytoplancton et les verts pâlissant et assombrissant reflètent la croissance des plantes et les proliférations d’algues.
Le SeaWiFS n’est pas le premier capteur à collecter des informations optiques sur la biosphère de notre planète, le programme Landsat commençait déjà à œuvrer au début des années 70. C’est également loin d’être le dernier, une variété croissante de technologies numériques sont en effet régulièrement mises en orbite pour cartographier notre planète avec des résolutions toujours plus fines. Le but c’est de pouvoir analyser les tendances pour être capable d’anticiper l’avenir. Les données satellitaires de ces programmes sont notamment utilisées chaque année pour surveiller la santé des cultures, des forêts et des réserves de pêche dans le monde entier, permettant d’affiner les modèles et de prévoir d’éventuelles catastrophes.
Source