L’Agence spatiale européenne (ESA) vient de signer un contrat avec la société aérospatiale ArianeGroup, dans l’objectif d’aller sur la Lune d’ici 2025 pour effectuer des opérations minières.
ArianeGroup et l’Agence spatiale européenne viennent de s’entendre pour «étudier la possibilité d’aller sur la Lune avant 2025», peut-on lire dans un récent communiqué. Le principal objectif de cette mission viserait à exploiter le régolithe (poussière lunaire), dans le but d’en extraire de l’eau et de l’oxygène, deux éléments indispensables si l’on envisage une présence humaine durable et autonome sur la Lune. L’idée serait ici de pouvoir mettre en place une technologie minière capable d’opérer sur notre satellite avant 2025.
«Le retour sur la Lune est possible»
«Je suis convaincu que la conquête de l’Espace est essentielle pour l’avenir de l’humanité en général. Et l’Europe doit y tenir sa place, a déclaré André Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup. Le retour sur la Lune est possible. L’ESA ambitionne d’ailleurs de s’y poser et pourquoi pas, d’en faire un avant-poste pour l’exploration future, peut-on lire. Ce premier contrat, annoncé symboliquement le jour d’une éclipse de lune, marque un jalon pour ArianeGroup, qui travaille depuis longtemps sur des propositions technologiques pour le service de la logistique spatiale».

Course à l’espace
Pour l’heure, seuls trois pays se sont posés avec succès sur la surface de la Lune : la Russie, les États-Unis et la Chine. On rappelle en effet que dernièrement, l’Administration spatiale nationale chinoise a fait alunir début janvier sa mission Chang’e 4 sur la face cachée de la Lune. Mais l’ESA compte bien, elle aussi, s’inscrire dans cette « course à l’espace ». Cette étude «fait partie du plan global de l’ESA pour faire de l’Europe un partenaire majeur au niveau mondial dans le domaine de l’exploration au cours la prochaine décennie», a en effet déclaré David Parker, directeur de la branche Exploration humaine et robotique à l’ESA.
Quant au moyen d’y parvenir, l’ESA compte s’appuyer sur un nouveau lanceur, normalement disponible à partir de 2020 : la fusée Ariane 6, qui – à compter de 2023 – remplacera officiellement l’actuelle Ariane 5.
L’ESA affiche ses ambitions donc, tout comme vient de faire l’Inde. Le Premier ministre indien vient en effet de confirmer une possible première mission avec équipage d’ici trois ans. Une mission indienne – Chandrayaan-2 – prévue pour la toute fin janvier, aura également pour objectif de chercher de l’eau sur la Lune et d’y exploiter de l’hélium 3, le carburant destiné aux prochains réacteurs à fusion.
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