La série HBO Tchernobyl semble avoir stimulé l’industrie touristique de la région. Les réservations pour visites guidées auraient augmenté d’environ 40 % par rapport à l’année dernière.
Dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, peu après minuit, une explosion est enregistrée dans la centrale nucléaire de Tchernobyl. C’est ainsi que s’ouvre le premier épisode de la nouvelle série anxiogène signée HBO et diffusée sur OCS. On assiste ensuite, quasi en temps réel, aux prémices de ce qui est aujourd’hui la plus grande catastrophe nucléaire de toute l’histoire. La série nous immerge, nous submerge, parfois, autorisant une véritable prise de conscience des événements tels qu’ils se sont déroulés à cette époque. La série est franchement bien faite et rencontre, à juste titre, un véritable succès. Au point que des milliers de personnes ont pris leur billet direction l’Ukraine.
+ 40 % de réservations pour cet été
La série semble en effet avoir stimulé l’industrie touristique de la région. L’agence Reuters nous apprend que les réservations pour les visites guidées ont augmenté de 30 % sur le mois de mai par rapport l’année dernière. Les promesses de visites auraient également augmenté de 40 % pour cet été. Et pour cause, les « tours » proposés incluent désormais d’explorer les sites figurant dans la série HBO, tels que le bunker où les responsables locaux ont initialement décidé de retarder l’évacuation.
Sont également inclus dans ces tours les visites des monuments aux victimes, des maisons laissées vacantes, le réacteur qui a explosé (aujourd’hui recouvert d’un dôme), ou encore un parc d’attractions abandonné. Le site web de Tchernobyl, lui, vous assure une visite « sans risques ». Il reste malgré tout – notons-le – quelques endroits de la zone d’exclusion de 30 km où le rayonnement est encore élevé.
C’est le cas dans la forêt autour de Tchernobyl, par exemple. Des chercheurs britanniques ont en effet récemment cartographié par drone les environs (situés dans la zone d’exclusion). Ils ont alors identifié des « points chauds » encore inconnus, où les niveaux de radioactivité semblent très largement dépasser le seuil moyen.
Malgré tout, la vie semble toujours active dans la région. La faune, particulièrement. Si les populations d’oiseaux ont été parmi les plus durement touchées par la catastrophe (impact sur le développement neurologique des volatiles), les mammifères, eux, se portent aujourd’hui plutôt bien. Souris, campagnols, cerfs ou encore sangliers prospèrent dans la région. Les loups également. Il y en aurait sept fois plus dans la zone qu’à l’extérieur. Rappelons d’ailleurs que l’un d’eux a récemment quitté la zone d’exclusion.
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