Les tests sur les animaux bientôt remplacés par les prédictions d’une I.A ?

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Crédits : Pixabay

Une équipe de chercheurs a pris en charge l’entraînement d’une intelligence artificielle dont la mission est de prédire la toxicité de nombreux produits chimiques. Cela permettrait de ne plus avoir à pratiquer des tests sur les animaux, des expériences qui se comptent par millions dans le monde chaque année !

Rats, lapins et cochons d’Inde sont entre autres très régulièrement utilisés dans le cadre de tests de produits chimiques. Il s’agit de vérifier si telle ou telle substance est irritante ou quelle dose serait mortelle. Et si de tels tests pouvaient dans un futur plus ou moins proche appartenir à de l’histoire ancienne ?

Des chercheurs ont récemment fait part de leurs conclusions concernant un algorithme de leur création qui serait capable de prédire des résultats de manière aussi fiable que les expérimentations faites sur les animaux. Ces recherches menées par l’équipe du toxicologue Thomas Hartung de l’Université John Hopkins de Baltimore (États-Unis) ont été publiées dans la revue Toxicological Sciences le 11 juillet 2018.

L’intéressé a indiqué que son I.A pouvait effectuer neuf tests de nature différente afin de prédire la toxicité de dizaines de milliers de substances chimiques. Dans un article paru dans Nature et relayant également ces recherches, il est possible de lire que les prédictions peuvent aller « des risques de l’inhalation aux conséquences sur l’écosystème aquatique » et que l’I.A pouvait être un outil « plus prédictif que beaucoup de tests sur les animaux » grâce au « pouvoir du big data ».

Thomas Hartung affirme également que 57% des expérimentations pratiquées dans l’Union Européenne en 2011 auraient pu être remplacées par les prédictions de son algorithme. Ces recherches pourraient réellement porter leurs fruits, car l’équipe du toxicologue a rejoint d’autres chercheurs en I.A afin de mener une vaste étude concernant près de 40 000 composants chimiques dont les résultats devront être présentés aux National Institutes of Health (NIH), les institutions gouvernementales s’occupant de la recherche médicale et biomédicale aux États-Unis. En cas de résultats positifs, cela pourrait donc mettre fin aux expériences sur les animaux dans le cadre de la recherche.

Sources : NatureMashable

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