Les « super-Terres » seraient capables d’entretenir leurs océans durant des milliards d’années

Crédits : ESO / COURTESY L. CALÇADA

Des scientifiques ont récemment utilisé la modélisation informatique pour démontrer que les « super–Terres », ces planètes dont la masse est comprise entre une et 10 fois la masse terrestre, pourraient accueillir des océans sur de très longues périodes, permettant ainsi à la vie de pouvoir s’y développer.

« Quand les gens considèrent qu’une planète est dans la zone habitable, ils pensent à la distance de l’étoile et à sa température. Cependant, ils devraient aussi penser aux océans, et scruter les super-Terres pour trouver une bonne destination de surf ou de voile« , tels sont les mots de Laura Schaefer du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (CfA) à Cambridge, Massachusetts.

Effectivement, nous savons que pour apparaître, la vie telle que nous la connaissons a besoin d’eau, comme présente sur Terre depuis des milliards d’années. Partant de ce principe, il serait légitime de penser que les planètes autres que la nôtre susceptibles d’abriter la vie ont elles aussi besoin d’eau, sous forme d’océans par exemple, existant depuis plusieurs milliards d’années également.

Mais de telles quantités d’eau peuvent-elles subsister sur une durée aussi longue, sur des planètes de type « super-Terres» ? Cette nouvelle étude le suggère : une fois apparus sur ses super-Terres, les océans seraient capables d’y rester durant des milliards d’années, comme sur la Terre, grâce au volcanisme qui permet à l’eau située dans le manteau terrestre de remonter périodiquement à la surface. Le recyclage de l’eau pourrait ainsi se produire sur des super-Terres avec la même tectonique des plaques.

Mieux encore, toujours selon l’étude, certaines grandes planètes seraient encore plus adaptées que la Terre pour maintenir leurs océans. Le modèle de Schaefer montre qu’une planète de deux à quatre fois la masse de la Terre pourrait accueillir des océans pendant 10 milliards d’années.

« Ces travaux suggèrent que si vous voulez rechercher de la vie ailleurs que sur la Terre, vous devriez regarder du côté des super-Terres », a conclu Laura Schaefer dans un communiqué publié par le Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics.

Source : cfa.harvard.edu