Une ONG écologiste allemande estime que les ondes radioélectriques des smartphones ainsi que le WiFi favorisent la disparition des insectes. Selon l’organisation, plusieurs études montrent une influence négative sur le comportement des insectes à différents niveaux, et même une dégradation de leur matériel génétique.
Une ONG monte au créneau
Depuis de longs mois, le débat est intense entre les pro 5G et les anti. Selon ces derniers, les réseaux mobiles ont une influence négative à la fois sur la santé et l’environnement. Les pro 5G expliquent qu’aucune étude scientifique n’a pu prouver un lien de cause à effet concernant les ondes radio électriques. Que ce soit en France ou ailleurs, le débat est tout aussi intense.
En Allemagne, NABU – une des plus importantes ONG écologistes du pays – a publié une méta-analyse incluant 190 études (PDF en allemand / 28 pages) le 3 août 2020. Cette dernière traite de l’impact du rayonnement électromagnétique sur les insectes. Il est donc question, par extension, d’un impact sur tout l’écosystème et donc sur notre santé. Le rapport indique que pas moins de 60% de ces études démontrent un lien entre les ondes radioélectriques et la dépopulation des insectes.
Rappelons au passage que la quantité d’ondes émises par les smartphones sont quantifiées par une valeur, le débit d’absorption spécifique (DAS). Cet indice a notamment pour but de protéger les consommateurs en limitant leur exposition à ces mêmes ondes.
Des modifications aux nombreuses conséquences
Outre les rayonnements des téléphones portables, ces études évoquent également les réseaux WiFi, causant des modifications importantes chez les insectes. Il s’agirait notamment d’une augmentation du calcium dans leurs cellules, à l’origine de diverses conséquences. Citons une réduction de la capacité à la reproduction, une perturbation du système immunitaire, une perte d’orientation ainsi que d’une dégradation du matériel génétique. Par ailleurs, les insectes touchés sont les mouches, les guêpes ainsi que les abeilles. Il faut savoir que les insectes occupent une place importante au niveau des écosystèmes. Non seulement ceux-ci pollinisent les fleurs mais représentent une source de nourriture pour les insectivores. Ainsi, si les insectes disparaissent, leurs prédateurs subiront le même sort.
En décembre 2019, une étude publiée dans la revue PLOS One affirmait que la biomasse des arthropodes a baissé de 67 % dans les prairies et de 41 % dans les forêts sur la dernière décennie. Rappelons que le terme « arthropode » regroupe les insectes, les crustacés, les scorpions, les araignées ou encore les tardigrades.