Des milliers de salariĆ©s du gĆ©ant amĆ©ricain sāopposent Ć un programme pilote dāintelligence artificielle commandĆ© par le Pentagone. Celui-ci pourrait servir Ć effectuer des frappes de drones, alors que lāexistence dāun laboratoire dĆ©diĆ©e Ć lāIA en CorĆ©e du Sud est Ć©galement critiquĆ©e.
Le projet Maven est une collaboration entre Google – par lāintermĆ©diaire dāAlphabet – et le Pentagone. Peu de dĆ©tails ont Ć©tĆ© rendus publics, mais lāon sait quāil est question de la mise au point dāune intelligence artificielle destinĆ©e aux drones. Cette technologie nommĆ©e TensorFlow permet dāamĆ©liorer les analyses dāimages et de vidĆ©os prises par les drones.
En mars 2017 lorsque le projet avait Ć©tĆ© dĆ©voilĆ©, une poignĆ©e dāemployĆ©s de Google sāinsurgeait dĆ©jĆ . Aujourdāhui, ils sont plus de 3000 Ć avoir ensemble dĆ©cidĆ© dāĆ©crire une lettre Ć Sundai Pichar, PDG dāAlphabet, afin de demander clairement lāarrĆŖt du projet Maven. Les salariĆ©s sāinsurgent contre le manque de clartĆ© concernant la finalitĆ© de cette technologie, qui selon eux pourrait ĆŖtre utilisĆ©e en temps de guerre, et ce mĆŖme si Google avait dĆ©jĆ tentĆ© dāapaiser les esprits en dĆ©clarant que ses usages seraient inoffensifs.
Ā«āNous estimons que Google ne doit pas ĆŖtre impliquĆ© dans le business de la guerre. Par consĆ©quent, nous demandons que le projet Maven soit annulĆ©, et que Google rĆ©dige, publie et applique une politique claire stipulant que ni Google ni ses sous-traitants ne construiront jamais une technologie de guerreāĀ», peut-on lire dans la lettre rendue publique par le New York Times le 4 avril 2018.
La question de lāutilisation de lāintelligence artificielle au service de la guerre suscite les craintes au sujet du projet Maven. Cependant, cette histoire rappelle un autre faitĀ : en CorĆ©e du Sud, le Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) a dĆ©cidĆ© dāouvrir un laboratoire dĆ©diĆ© aux armes basĆ©es sur lāintelligence artificielle. Ć savoir que cet Ć©tablissement est dāores et dĆ©jĆ boycottĆ© par une cinquantaine de chercheurs de 30 pays.
Sources :Ā The Verge – SiĆØcle Digital – ZDnet France