Ce lundi, de nombreux astronomes amateurs et professionnels ont célébré le transit de Mercure, un phénomène rare qui ne se reproduira qu’en 2032. Voici quelques-unes des plus belles images de l’événement.
Il y a quelques heures, Mercure a traversé le disque solaire. Son apparition a été très discrète. En effet, rappelons que le diamètre de la planète est 195 fois plus petit que celui du Soleil. En France métropolitaine, l’événement s’est déroulé entre 13 h 35 min et 19 h 4 min, mais il était visible depuis une grande partie du monde. Certains en ont alors profité pour sortir leur télescope équipé de filtres solaires, nous partageant leurs plus beaux clichés.
Tout d’abord ces images capturées par le Solar Dynamics Observatory, un observatoire solaire développé par la NASA, en orbite à environ 36 000 km d’altitude.
Just a few more minutes in today's #MercuryTransit! Watch Mercury complete its journey across the Sun through the eyes of our Solar Dynamics Observatory satellite ➡️ https://t.co/5OFdcyOFJ8. SDO keeps a constant eye on the Sun, so it has a prime view for transits like this! 🛰☀️ pic.twitter.com/QuCxZL6u1X
— NASA Sun & Space (@NASASun) November 11, 2019
Sur cette photographie, Mercure se place juste au-dessus de la silhouette du monument de Washington.

Mercure, ici entourée, capturée par un télescope amateur équipé d’un filtre solaire vert.

Deux autres photos, également capturées par des astronomes amateurs depuis la Californie.


Certains ont même taquiné leur chat, en diffusant sur leur télévision le flux vidéo de l’événement en direct.
My kitten Shelby seemed to enjoy the #MercuryTransit pic.twitter.com/6c0WsPEgsZ
— Catswhisker (@alexanderwrob) November 11, 2019
Sans oublier ces magnifiques images compilées par le Goddard Space Flight Center de la NASA :
Bientôt de la visite
Rappelons que Mercure – la plus petite planète du système solaire – devrait bientôt recevoir la visite d’un émissaire humain : la sonde BepiColombo. Lancée l’année dernière, elle devrait arriver sur place en 2025. Une fois en orbite, deux instruments devraient alors se séparer pour étudier chacun un côté de la planète. Les données recueillies permettront de mieux appréhender sa composition, sa formation et son évolution.
Car Mercure est intrigante. En effet, nous savions déjà, grâce à la mission MESSENGER, que de l’eau subsiste au fond de certains grands cratères de la planète. Sur la base de ces données, on estimait alors que Mercure pouvait contenir de cent milliards à un trillion de tonnes de glace d’eau aux deux pôles, et que cette glace pourrait atteindre jusqu’à vingt mètres de profondeur.
Mais de nouvelles analyses des données récoltées par la sonde ont récemment suggéré que la planète pourrait contenir encore plus de glace que ce que l’on pensait, coincée dans les plus petits cratères. Le passage de BepiColombo dans les parages au cours de ces prochaines années pourrait alors nous permettre de faire une estimation plus précise de ces ressources naturelles.
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