Récemment sur les plages de plusieurs communes bretonnes, une association a collecté des milliers de « powerchips green », de petits morceaux de plastique en forme d’étoile. De quoi s’agit-il exactement ?
3 500 « powerchips green » sur les plages bretonnes
Les plages font régulièrement l’objet de pollutions en tout genre : marrées noires, mégots de cigarette, déchets plastiques etc. Dans un article publié le 22 décembre 2024, le magazine Reporterre a révélé un incident concernant les plages de plusieurs communes de Bretagne, notamment Brest, Ploumoguer, Plougonvelin ou encore Plouzané. L’association Ar Viltansoù dit avoir collecté pas moins de 3 500 « powerchips green » depuis le 30 novembre 2024.
Les « powerchips green » sont de petits morceaux de plastique en forme d’étoile trouvant leur utilisation dans le développement de microbes, au sein de bio-digesteurs mobiles. Or, ces bio-digesteurs sont des unités de traitement des déchets organiques que l’on retrouve sur certains navires.
Le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) a procédé à des analyses indiquant que ces petites étoiles sont faites de polyéthylène. Ce matériau plastique pris très au sérieux par le gouvernement français est connu pour sa persistance dans la nature et représente donc une menace durable pour les écosystèmes marins et côtiers.
Comprendre le phénomène et signaler les pollutions
Également présentes sur le terrain, les ONG Vigipol et Surfrider Foundation expliquent que face à cette situation, l’ensemble des acteurs (collectivités, associations et citoyens) se mobilisent pour recenser ces arrivées de powerchips green. L’objectif est également d’en connaitre davantage sur ce type de pollution et surtout, dresser des constats de pollution. De plus, ces associations ont lancé un appel à témoins sur une page dédiée, permettant à quiconque de signaler toute pollution. Le but est d’identifier les coupables et faire évoluer la loi.
Par ailleurs, il faut savoir que un autre genre de particules de plastique finissent souvent leur course sur les plages : les « biomédias ». Il s’agit ici de petits cylindres creux servant de support à des microbes agissant dans la digestion de molécules organiques. Toutefois, ces éléments proviennent généralement de stations d’épuration se trouvant sur la terre ferme. Ainsi, les ONG encouragent également leur signalement.
Enfin, il est important de rappeler que d’une manière générale, les déchets plastiques peuvent se fragmenter et ainsi, générer des microplastiques (et nanoplastiques). Aujourd’hui, les océans en contiendraient des centaines de milliers de tonnes. Ces particules se trouvent désormais un peu partout sur la planète et constituent également un véritable problème de santé publique.