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Les nouveaux chasseurs chinois peuvent bloquer les bombardiers furtifs américains à plus de 1 000 kilomètres – un tournant pour la guerre aérienne !

Dans un contexte de tensions croissantes autour de Taïwan, la Chine poursuit un objectif ambitieux : renverser l’équilibre aérien dans la région du Pacifique. Le développement du chasseur de sixième génération J-36, qui repousse les limites de l’aviation navale, pourrait jouer un rôle déterminant, en permettant à Pékin de repousser l’espace aérien américain jusqu’à 1 000 kilomètres de ses côtes. Selon un rapport militaire chinois, cette capacité permettrait de bloquer efficacement l’accès aux zones stratégiques comme Guam, base militaire clé des États-Unis, et de neutraliser les forces aériennes américaines en déployant des bombardiers furtifs à grande distance.

Le J-36 : un défi direct pour l’arsenal aérien américain

Le J-36, qui est encore en développement, est destiné à renforcer les capacités aériennes de la Chine dans un théâtre d’opérations de plus en plus complexe. L’un des aspects les plus marquants du J-36, selon le rapport du magazine chinois Shipborne Weapon, est sa capacité à effectuer des missions de déni d’espace aérien. À des distances pouvant dépasser 1 000 kilomètres, ces chasseurs seraient capables de maintenir un verrouillage de l’espace aérien pendant des périodes pouvant atteindre deux heures, et ce, en pleine confrontation avec les avions de chasse et les bombardiers américains, y compris les très avancés B-21 Raider.

Cette capacité aurait un impact majeur sur la projection de puissance aérienne américaine dans la région, et particulièrement à partir de Guam, située à environ 2 500 kilomètres à l’est des côtes chinoises.

L’île de Guam joue en effet un rôle crucial dans les stratégies américaines de projection de force dans le Pacifique. Abritant des bases aériennes et des installations de stockage d’armement, elle sert de plateforme de lancement pour les frappes aériennes et de zone de soutien pour les avions furtifs comme le B-21 Raider. En théorie, si le J-36 parvient à verrouiller l’espace aérien à plus de 1 000 kilomètres, il pourrait réduire la capacité des États-Unis à déployer rapidement ses avions à partir de Guam, ce qui compliquerait considérablement les opérations aériennes américaines dans la région.

Ce type de déni d’accès pourrait empêcher les États-Unis de mener des frappes rapides ou des missions de soutien à des alliés dans des conflits de haute intensité autour de Taïwan, ou dans d’autres zones stratégiques de la région. Une telle situation serait un tournant majeur dans la manière dont la guerre aérienne est menée dans le Pacifique, avec des implications profondes pour l’équilibre des forces dans cette région du monde.

Une technologie de pointe pour dominer les airs

Le J-36 représente un bond technologique par rapport aux modèles précédents. Avec une furtivité à spectre complet, une portée étendue grâce à son design à trois moteurs, et une capacité accrue à transporter des armes, ce chasseur est conçu pour rivaliser avec les forces aériennes des États-Unis dans des confrontations de haute intensité.

L’une des innovations majeures de ce chasseur est son architecture de cockpit à deux sièges. Cela permet aux pilotes de travailler de manière plus collaborative, tout en ayant la capacité de contrôler des drones ailiers dans des missions complexes. En outre, le J-36 serait équipé de systèmes de guerre électronique avancés et de radars de haute fidélité, facilitant la surveillance en temps réel et l’engagement de cibles à grande distance.

Cette combinaison de furtivité, de portée et de capacités de guerre électronique pourrait conférer au J-36 un net avantage dans les opérations de suppression de défense aérienne, tout en rendant plus difficile l’accès de l’ennemi à des zones stratégiques comme Guam.

avion de chasse furtif chinois de sixième génération J-36
avion de chasse furtif chinois de sixième génération J-36 en vol. Crédits : SL Kanthan/X

Une course à la supériorité aérienne mondiale

Alors que les États-Unis ont récemment dévoilé leur propre chasseur de sixième génération, le F-47, et que le B-21 Raider fait des progrès vers une production de masse, la Chine cherche clairement à prendre l’avantage avec le J-36. Ces développements marquent une nouvelle ère dans l’aviation militaire, où des technologies avancées, telles que la furtivité et les capacités de guerre électronique, joueront un rôle essentiel dans la définition des rapports de force dans la région.

Le J-36, qui devrait entrer en service d’ici 2030, représente un atout majeur pour la Chine. Si cette technologie se concrétise, elle pourrait redéfinir les règles de la guerre aérienne dans le Pacifique et forcer les stratèges militaires américains à repenser leurs stratégies de défense et de projection de puissance.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.