Les nouveau-nés de 2020 pourraient vivre 30 vagues de chaleur extrême durant leur existence

bébé nouveau né
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Les enfants d’aujourd’hui seront-ils beaucoup plus impactés par le dérèglement climatique que les personnes nées vers le milieu du XXe siècle ? Selon un climatologue, la réponse est oui. Les nouveau-nés de 2020 pourraient vivre sept fois plus de vagues de chaleur extrême au cours de leur vie que les personnes nées en 1960.

Des épisodes de chaleur extrême plus fréquents à l’avenir

Une trentaine de vagues de chaleur extrême au cours de la vie des nouveau-nés en 2020. Ce nombre peut évidemment paraître énorme. Néanmoins, les chercheurs européens et chinois menés par le climatologue Wim Thiery de l’Université Vrije (Belgique) ont confiance en leur rapport publié dans la revue Science le 8 octobre 2021. Les bébés nés à partir de 2020 seront donc sept fois plus exposés aux épisodes de chaleur extrême que les humains nés vers 1960.

Pour les auteurs du rapport, cet important écart est directement en lien avec les émissions mondiales de GES. Par ailleurs, les chercheurs ont pris en compte dans leurs estimations les promesses que les différents pays ont formulées lors des différentes Conférences annuelles de l’ONU sur le climat (COP). Or, en considérant les engagements actuels des états, la température moyenne de la Terre devrait tout de même augmenter de 2,7 °C d’ici à 2100.

canicule chaleur soleil
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Une disparité générationnelle irréversible

Le rapport a quantifié l’exposition des jeunes générations à divers événements climatiques extrêmes. Ainsi, les scientifiques estiment que les enfants ayant vu le jour en 2020 subiront deux fois plus d’incendies et 2,8 fois plus d’inondations (de rivières) que les personnes nées dans les années 1960. Les autres événements climatiques sont les épisodes de sécheresse (x2, 6), les mauvaises récoltes (x3), et bien sûr les vagues de chaleur extrême (x7).

Cette multiplication des risques de vagues de chaleur extrême n’est qu’une moyenne. En effet, tout dépend de la localisation géographique du lieu de vie. Par exemple, les enfants vivant au Moyen-Orient pourraient subir dix fois plus de vagues de chaleur extrême que leurs grands-parents. Selon les auteurs du rapport, cette disparité générationnelle ne s’estomperait pas, même dans le cas de mesure plus drastiques de réduction ces émissions de GES conduisant à une augmentation des températures de seulement 1,5 °C au lieu des 2,7 °C prévus actuellement.

Enfin, les scientifiques estiment que leur étude arrive à un moment important. Ces derniers désirent que leurs résultats soient discutés lors de la prochaine COP26 qui se déroulera du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow (Écosse). Sans aucun doute, le dernier rapport du GIEC de août 2021 devrait également être au cœur des discutions.