Les lacs sont une « bombe à retardement » du changement climatique

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Crédits : Rick Harris / Flickr

Selon des chercheurs britanniques, les lacs sont un important réservoir de micro-organismes. Ces derniers sont indispensables à la vie des lacs mais pourraient également représenter un danger. Et pour cause, sous l’effet du dérèglement climatique, ces organismes pourraient relâcher jusqu’à trois fois plus de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère !

Une plus grande variété de molécules organiques

Il faut savoir que les micro-organismes des lacs sont une source d’émissions de gaz à effet de serre. Or, selon une étude parue dans la revue PNAS le 18 novembre 2019, le dérèglement climatique pourrait accentuer le phénomène. Les chercheurs de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) estiment que la décomposition des matières organiques dans les lacs pourrait être multipliée par 1,5 à 2,7 dans un avenir proche.

Suite à des expérimentations menées dans deux lacs de l’Ontario (Canada), les chercheurs n’ont pas hésité à parler de « bombe à retardement » du changement climatique. Selon les scientifiques, l’augmentation des températures génère une augmentation de la couverture forestière dans les latitudes nord. Or, cela favorise également une augmentation de la diversité des molécules organiques – contenant du carbone – pénétrant dans l’eau des lacs.

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Les lacs représentent une  « bombe à retardement » du changement climatique selon les chercheurs.
Crédits : mintchipdesigns / Pixabay

Des émissions de GES plus importantes

« Ce que nous appelons traditionnellement le « carbone » dans l’eau douce s’avère être un mélange extrêmement diversifié de différentes molécules organiques à base de carbone. Nous avons mesuré le « carbone » dans l’eau douce comme indicateur de tout, de la qualité de l’eau à la productivité des écosystèmes d’eau douce. Nous savons maintenant que c’est la diversité de ce monde invisible de molécules organiques qui est importante » a déclaré Dr Andrew Tanentzap, principal meneur de l’étude dans un communiqué.

Le fait est que les micro-organismes se nourrissent des molécules organiques. Or, les chercheurs sont inquiets par leur découverte. En effet, une plus importante variété de ces molécules est à l’origine d’une production accrue de GES tels que le CO2 ainsi que le méthane. Les meneurs de l’étude pensent donc que, dans ce cas, la diversité des molécules organiques pèse beaucoup plus dans la balance que la diversité des micro-organismes eux-mêmes.

Par ailleurs, les chercheurs ont estimé qu’une gestion différente des forêts face à l’augmentation de la couverture pourrait avoir son effet. Il est question de réduire les émissions de GES en provenance des lacs. Rappelons que la mesure et la prévision des émissions de carbone provenant des écosystèmes est très importante. En effet, il s’agit de comprendre le rythme lié aux changements du climat ainsi que les effets de l’augmentation des températures.

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